Aida Mbodj: "Macky Sall s'est engagé devant Obama et Hollande, il n'ose plus faire volte-face sur (...)"

Selon Aida Mbodj, c’est une décision irréversible. « Seulement Macky Sall tente de nous divertir, nous de l’opposition », a-t-elle affirmé. Mais, poursuit-elle, c’est peine perdue. Parce que nous nous connaissons, nous connaissons sa stratégie et nous le comprenons. Il a été à bonne école, nous avons fréquenté la même école, l’école de Wade. Donc il ne saurait nous divertir ». Mme Aida Mbodji est convaincue qu’au vu de la mobilisation de Mbacké, Macky Sall va déchanter. Car à l’en croire ils ne sont pas une opposition inerte qui le regarde mener le jeu. « Il ne saurait être le maitre du jeu qui mène le jeu », a déclaré l’ex maire de Bambey.  Et de d’ajouter « nous avons notre partition à jouer et nous comptons bien la jouer. Nous sommes en train de nous mobiliser, de nous préparer, de nous retrouver et de faire un maillage dans le cadre de notre mouvement et du parti, de nous occuper de la libération des détenus, afin que nous soyons prêts le jour du scrutin parce que le président Macky Sall n’a aucune possibilité de se soustraire de l’élection présidentielle de 2017 ».
A la question de savoir sur quoi elle s’est fondée pour faire de telles assertions ? La présidente de la Commission Culture et Communication de l’Assemblée Nationale a affirmé que, d’abord son engagement en tant que président de la république a une valeur juridique. Ensuite la deuxième chose, soutient Aida Mbodji, c’est qu’il s’est engagé devant Obama et Hollande. Et enfin, estime-t-elle, il peut utiliser la voie législative, dans la mesure où, c’est lui et lui seul qui avait présidé, un certain jour du mois de septembre 2008, la révision de l’article 27 de la constitution. « Donc il n’a qu’à revenir sur l’orthodoxie et reprendre les 5 ans. Comme il s’était engager à réduire son mandat, cela devient ipso facto, une conditionnalité. C’est à dire donc une fois élu ça entre en vigueur. Alors il ne peut pas se dérober aujourd’hui de cet engagement qui a une valeur juridique, car c’est une institution », a conclu la présidente de l’Alliance Nationale Démocratique.
L’ex maire de Bambey a également abordé la question de la détention de Karim. Selon Aida Mbodji, le parti a interpelé le gouvernement par rapport à la mise en demeure du Groupe de Travail des Nations Unies, mais nous ne sous suffisons pas à la réponse du gouvernement. Nous allons effectivement mener une campagne de dénigrement tendant à dénoncer la détention arbitraire et la violation des droits de Karim Wade et de tous les autres détenus politiques. Donc nous allons lancer cette campagne sur la base d’un mémorandum que nous allons faire signer à tous les grands électeurs, à  tous les citoyens et nous allons sensibiliser tous nos bailleurs et nos partenaires techniques et financiers, ainsi que les chefs d’Etat des grandes puissances.   
Par ailleurs, il faut rappeler qu’Aida Mbodji a fait ces déclarations en marge de l’installation de la cellule de Touba dans le cadre de l’élargissement de son mouvement politique. C’est une grande opération de charme que la présidente de l’Alliance Nationale Démocratique (AND), a mené à l’endroit des femmes de Touba et de Mbacké. Aida Mbodji a alloué à ces dernières une enveloppe d’un millions FCFA, en guise de financement pour des activités génératrices de revenus, tout en leur promettant de faire mieux les tous prochains jours. Mme la présidente du Conseil Départemental a tenu cependant à précise, Mbacké constitue en effet le départ d’une grande offensive de son mouvement pour le maillage du pays. Les prochaines semaines  nous allons procéder à l’installation des cellules dans les autres départements », a-t-elle fait savoir.