L’affaire du supposé trafic au sein de la police qui avait coûté au commissaire Cheikhouna Keita son poste à la tête de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a été jugée hier par la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar. Les débats n’ont pas pu se poursuivre à cause d’une coupure de courant à la salle n°4. Ainsi le procès a-t-il été ajourné jusqu’au 2 mai prochain
L’affaire avait fait un grand buzz en 2013, puisqu’il avait secoué la police sénégalaise. Mais hier, le supposé trafic de drogue au niveau de la police a été jugé dans une grande indifférence. La salle d’audience n°4 où s’est tenu le procès aux environs de minuit était dépourvu du public, comme s’il s’agissait d’une audience à huis clos. Face aux juges, Raymond Ike Akpa dit Austin a soutenu que la drogue lui avait été remise par le commissaire Cheikhouna Keïta. Toutefois il a nié être un trafiquant. ‘’Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai jamais été trafiquant’’, a-t-il déclaré avant de revenir sur ses relations avec le commissaire Keita. ‘’Un jour, j’ai appelé le commissaire Niang, mais je suis tombé sur Keita. Je lui ai demandé de me passer Niang, mais il m’a dit qu’il était sorti. J’ai rappelé un autre jour, il m’a donné la même réponse et il m’a dit qu’il voulait qu’on soit ami’’, a narré l’accusé. Poursuivant, il a ajouté qu’un jour le commissaire Keita l’a invité à la boîte de nuit où jouent ses enfants. ‘’Il m’a dit que ses neuf enfants jouent de la musique. Depuis lors, durant 4 mois, nous ne parlions que de musique et jamais de drogue.’’
Sur les circonstances de son arrestation, Austin a expliqué que de retour d’un voyage, le commissaire Keita lui a demandé de le retrouver à Nord Foire pour lui remettre le parfum qu’il lui avait promis. ‘’Une fois dans son véhicule, il m’a remis un sac contenant de la drogue. J’ai refusé de le prendre. Il m’a tenu en respect avec un pistolet’’, a déclaré l’accusé. Qui lors de l’enquête et devant le magistrat instructeur, avait allégué avoir reçu de la part du Commissaire Keita 50 grammes de drogue qu’il a donnée à un de ses compatriotes qui l’a vendu à 500 000 F. L’argent, disait-il, avait été reversé au policier pour financer le clip de ses enfants ‘’les Takeika’’.
Mais hier, à la barre, le Nigérian n’a pas eu le temps de donner une réponse, car une coupure de courant (dans la salle uniquement) a mis fin à ses tergiversations, obligeant le juge à suspendre l’audience au 2 mai prochain. Mais toujours est-il que le Nigérian est revenu largement sur ses aveux faits à l’enquête et réitérés devant le magistrat instructeur. Aveux selon lesquels l’ex-patron de l’Ocrtis l’aurait sollicité pour faire du trafic. Il est ressorti des éléments contenus dans l’ordonnance de renvoi lue par le greffier que Cheikhouna Keita a déclaré que dès le premier jour de sa prise de fonction, Ikpa et un certain Papa Latyr Ba l’ont appelé, lui proposant une offre de collaboration sous le prétexte qu’ils faisaient pareil avec son prédécesseur Abdoulaye Niang. Ceci consistait à détourner une partie des boulettes de drogue scellées pour les remplacer avec de fausses boulettes dissimulées avec les vraies à incinérer, chaque 26 juin, journée mondiale de la drogue. Celles qui étaient détournées étaient revendues dans le marché. Le policier à la retraite dit avoir feint d’accepter pour démanteler le réseau. A cet effet, il a eu plusieurs rencontres et relations téléphoniques. La suite : l’affaire a atterri sur la place publique puisqu’il y a eu des enregistrements sonores.
L’affaire avait fait un grand buzz en 2013, puisqu’il avait secoué la police sénégalaise. Mais hier, le supposé trafic de drogue au niveau de la police a été jugé dans une grande indifférence. La salle d’audience n°4 où s’est tenu le procès aux environs de minuit était dépourvu du public, comme s’il s’agissait d’une audience à huis clos. Face aux juges, Raymond Ike Akpa dit Austin a soutenu que la drogue lui avait été remise par le commissaire Cheikhouna Keïta. Toutefois il a nié être un trafiquant. ‘’Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai jamais été trafiquant’’, a-t-il déclaré avant de revenir sur ses relations avec le commissaire Keita. ‘’Un jour, j’ai appelé le commissaire Niang, mais je suis tombé sur Keita. Je lui ai demandé de me passer Niang, mais il m’a dit qu’il était sorti. J’ai rappelé un autre jour, il m’a donné la même réponse et il m’a dit qu’il voulait qu’on soit ami’’, a narré l’accusé. Poursuivant, il a ajouté qu’un jour le commissaire Keita l’a invité à la boîte de nuit où jouent ses enfants. ‘’Il m’a dit que ses neuf enfants jouent de la musique. Depuis lors, durant 4 mois, nous ne parlions que de musique et jamais de drogue.’’
Sur les circonstances de son arrestation, Austin a expliqué que de retour d’un voyage, le commissaire Keita lui a demandé de le retrouver à Nord Foire pour lui remettre le parfum qu’il lui avait promis. ‘’Une fois dans son véhicule, il m’a remis un sac contenant de la drogue. J’ai refusé de le prendre. Il m’a tenu en respect avec un pistolet’’, a déclaré l’accusé. Qui lors de l’enquête et devant le magistrat instructeur, avait allégué avoir reçu de la part du Commissaire Keita 50 grammes de drogue qu’il a donnée à un de ses compatriotes qui l’a vendu à 500 000 F. L’argent, disait-il, avait été reversé au policier pour financer le clip de ses enfants ‘’les Takeika’’.
Mais hier, à la barre, le Nigérian n’a pas eu le temps de donner une réponse, car une coupure de courant (dans la salle uniquement) a mis fin à ses tergiversations, obligeant le juge à suspendre l’audience au 2 mai prochain. Mais toujours est-il que le Nigérian est revenu largement sur ses aveux faits à l’enquête et réitérés devant le magistrat instructeur. Aveux selon lesquels l’ex-patron de l’Ocrtis l’aurait sollicité pour faire du trafic. Il est ressorti des éléments contenus dans l’ordonnance de renvoi lue par le greffier que Cheikhouna Keita a déclaré que dès le premier jour de sa prise de fonction, Ikpa et un certain Papa Latyr Ba l’ont appelé, lui proposant une offre de collaboration sous le prétexte qu’ils faisaient pareil avec son prédécesseur Abdoulaye Niang. Ceci consistait à détourner une partie des boulettes de drogue scellées pour les remplacer avec de fausses boulettes dissimulées avec les vraies à incinérer, chaque 26 juin, journée mondiale de la drogue. Celles qui étaient détournées étaient revendues dans le marché. Le policier à la retraite dit avoir feint d’accepter pour démanteler le réseau. A cet effet, il a eu plusieurs rencontres et relations téléphoniques. La suite : l’affaire a atterri sur la place publique puisqu’il y a eu des enregistrements sonores.