Le mercredi 11 octobre 2017, le site ‘’dakaractu’’ jette un pavé dans la mare, avec ce titre : « La CRÉI sur la piste d’une supposée rétro-commission de 12 milliards versée à Cheikh Amar (Documents).» Et le site de développer : « En enquêtant sur la richesse de Madické Niang, dans l’affaire des biens mal acquis, les enquêteurs sont tombés sur du lourd. Suite à une requête des gendarmes enquêteurs, la Bicis a répondu avoir trouvé dans ses livres le compte bancaire K001001528000504700068 appartenant à la société MDL (Minéral Déposit Limited Sénégal) qui exploite actuellement le zircon dans la région de Thiès. Ledit compte désormais clôturé a intrigué la direction de la Bicis qui dans sa lettre réponse aux enquêteurs souligne qu’il y a eu ‘’des mouvements d’opérations remarquables’’ ». Le site précise : « La direction de la Bicis livre ainsi le nom de Cheikh Amar et de son entreprise TSE ainsi qu’une autre structure appartenant à un de ses frères. » Il ne s’arrête pas en si bon chemin et poursuit ses révélations :
« Ce beau monde a bénéficié entre 2007 et 2008, de pas moins de 12 milliards de francs CFA débités des comptes de MDL en leur faveur. Ainsi, les enquêteurs ont découvert le chèque Bicis de MDL, Numéro 01528 000504 70006873 émis pour le compte de TSE pour un montant de 5 milliards de FCFA, le 20 septembre 2007. Le même jour, un autre chèque BICIS d'un montant de 2,5 milliards FCFA, est émis. En une journée donc TSE Afrique a encaissé 7,5 milliards FCFA. » Et ce n’est pas tout : « Le 27 novembre 2007, le manège recommence, TSE reçoit un autre chèque BICIS de 2,5 milliards ; trois jours plus tard le 30 Novembre 2007 l'entreprise Sénégal Business Développement qui appartient à un proche du boss de TSE reçoit un chèque de 1 milliard 771.440 millions. Le 19 février 2008, la même entreprise reçoit un chèque de 664.605.000. Soit au total 12 milliards 436 millions perçus de MDL par Cheikh Amar et son frère. » Le site exprime son étonnement car, « tous ces paiements ont été effectués en moins de six mois, une vitesse qui a intrigué la banque au point que celle-ci n'a pas manqué de le signaler aux enquêteurs de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) ».
Et nos amis du Site de se demander « comment le nom de Cheikh Amar est sorti dans une enquête qui visait au départ Me Madické Niang ». La réponse coule de source, de leur point de vue : « Dès le début de la traque, précisent-ils, des informations parvenues aux enquêteurs, ont fait état de supposées rétro-commissions dans l’octroi d’un contrat d’exploitation du zircon et de l’or sénégalais à MDL. »
Les enquêteurs ont voulu se faire une religion sur «les contrats qui lient MDL à l’État du Sénégal (et qui) sont toujours demeurés flous ». Ils ont voulu en particulier « savoir quel lien le ministre des mines de l’époque, Me Madické Niang signataire des contrats, avait avec l’entreprise MDL. » Le champ des investigations « a été étendu aux épouses de l’ancien ministre ainsi qu’à ses enfants ». En menant ses propres investigations dans son système d’informations, « la banque a découvert des paiements suspects de MDL à la société de Cheikh Amar qui n’a pas de spécialisation ni dans l’or, ni dans le zircon, les deux domaines d’intervention de MDL ». Or, « de si gros paiements ne peuvent être faits qu’à des sociétés du secteur », « ce (qui) n’est pas le cas de TSE Afrique, ni de Sénégal Business Développement ».
Le Site affirme ensuite que, « selon (ses) informations, ce paiement s’est fait sans aucune prestation particulière » car, « aux dates des différents paiements, MDL n’avait démarré aucune activité particulière au Sénégal et était en train de négocier son installation dans le sud-est pour l’or et à Diogo dans le département de Tivaouane pour le zircon ». Les activités de l’or et du zircon n’ont respectivement démarré qu’en 2009 et en 2013, soit bien des années après les fameux paiements. Et, aux enquêteurs qui se demandaient quels étaient les liens entre Madické Niang et Cheikh Amar, nos amis du Site proposent la réponse suivante : «Au moment où ces milliards ont été versés à Cheikh Amar, les deux hommes étaient parmi le dernier cercle de Abdoulaye Wade et c’était de notoriété publique qu’ils étaient parmi les bailleurs de l’ancien système. » Suffisant alors, aux yeux de nos amis du Site, « pour parler de rétro-commissions ».
Voilà les révélations du Site ‘’dakaractu’’, qui sont passées presque inaperçues. Que s’est-il passé pour qu’un silence lourd entoure ces révélations ? Ce Site n’est-il pas crédible ? Même si c’était le cas, les informations graves que ses animateurs ont rendu publiques méritaient qu’on s’y appesantisse un peu. Des deux choses l’une : ou les informations ne sont pas fondées, et les mis en cause devraient alors porter ladite affaire devant la justice ; ou elles sont susceptibles de l’être et devraient, partant, retenir l’attention de la presse et de la justice. D’après le Site, la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CRÉI) se serait saisie de ladite affaire. Même dans ce cas, la discrétion inhabituelle de la presse me pose problème. Plus d’une fois, elle s’est intéressée à des affaires encore entre les mains de la justice. Plus d’une fois, elle a publié des procès-verbaux d’auditions de la police ou des juges.
En tous les cas, j’ai tenu à citer longuement le Site pour contribuer à une large diffusion de cette présumée affaire. Douze (12) milliards de « rétro-commissions » versées dans les conditions décrites par le Site, c’est grave, gravissime si l’information est avérée. Nous devons en avoir le cœur net, savoir exactement ce qu’il en est de ces douze (12) milliards. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que le nom du mis en cause est associé à des milliards, beaucoup de milliards gagnés entre 2000 et nos jours. Il en a été ainsi des milliards (entre 16 et 26) destinés à la construction de villas présidentielles, à l’occasion de l’Organisation de la Conférence islamique, qui devait se tenir à Dakar.
Voilà ce qu’écrivait l’hebdomadaire dakarois et l’information n’avait pas manqué de retenir mon attention. Le mardi 13 novembre 2007, je fis publier une contribution dans la page ‘’Opinions’’ du quotidien ‘’Walfadjri’’, pour me poser un certain nombre de questions concernant cet homme qui bénéficiait d’une aussi grande faveur. Pour rappel, en voici quelques-unes :
″Qui est ce Cheikh Amar qui bénéficie d’autant d’attention de la part du président Wade ? De quelles expériences se prévaut-il pour mériter tant d’attention ? Quelles sont ses références d’avant le 19 mars 2000 ? Quelles expériences en bâtiments surtout lui valent-elles de bénéficier du gros marché de 15 milliards pour réaliser des villas de très haut standing destinées à accueillir d’illustres chefs d’Etat et de gouvernement ? Qui se cacherait derrière ce type inconnu des milieux du bâtiment et des équipements agricoles avant l’alternance ?″
« Ces questions-là, poursuivais-je, nous nous devons de les poser ». Et je me les pose encore aujourd’hui. Je me les suis posées en avril 2006, après avoir lu le compte rendu d’un conseil interministériel tenu le mercredi 12 avril 2006 (cf ‘’Walfadjri’’ du 13 avril 2006). Ce conseil, présidé par Macky Sall alors Premier Ministre, était consacré à la campagne agricole 2006-2007. Il a profité du conseil, pour demander au Ministre d’État Ministre de l’Économie et des Finances et à son homologue de l’Agriculture, de l’Hydraulique rurale et de la Sécurité alimentaire, de convoquer d’urgence (dès le lendemain) une réunion pour « tirer au clair la question des motopompes et des nouveaux tracteurs que le Chef de l’État a récemment obtenus de l’État indien ». De quoi s’agissait-il ? Qui y avait-il d’aussi urgent ? Suivons le Premier ministre : « Je demande au Ministre de l’Agriculture, en liaison avec le Ministre de l’Économie et des Finances, de prendre à bras le corps la question des tracteurs qui sont inscrits sur la ligne indienne au niveau du Fonds de promotion économique (Fpe) ainsi que les motopompes. » Prêtons encore notre attention à monsieur le Premier ministre : « Il est incompréhensible que l’on importe d’Inde des tracteurs inadaptés à l’agriculture et des motopompes sans moteurs (sic). Au-delà de ça, il y a un programme plus ambitieux d’irrigation avec un volet important de motopompes. Il faudrait donc que la machinerie qui est importée, soit en adéquation avec les besoins des producteurs, c’est-à-dire qu’elle soit en conformité avec la réalité du terrain. »
Cette question des tracteurs et des motopompes a été soulevée courageusement, pendant la réunion du Conseil interministériel, par un certain Ibrahima Fédior, président des producteurs de tomate industrielle de la vallée du Fleuve Sénégal. Ce Fédior, aujourd’hui décédé, était pourtant très complaisant avec le Gouvernement de l’alternance, dont il profitait habituellement de toutes les opportunités pour chanter les louanges. C’est ce monsieur Fédior qui a révélé alors que les 510 tracteurs de l’Inde n’étaient pas fonctionnels dans leur grande majorité et que les motopompes étaient sans moteurs (sic).
Ces fameux tracteurs et motopompes étaient importés d’Inde par l’opérateur Cheikh Amar, Directeur général de l’entreprise Tse. Certainement à grands frais. Pour seize milliards, avançait-on. Rappelons que – il faut toujours rappeler dans ce pays – que les fameux tracteurs (510) et motopompes indiens (800), ont été réceptionnés à grand renfort de publicité le 8 février 2006 au CICES. Après la cérémonie de réception, le président-politicien Wade les avait fait défiler à travers tout Dakar. Auparavant, il les avait exposés à la foire pendant de nombreux jours, afin que nul n’en ignorât. Mohamed Gassama, Bakar Dia, Farba Senghor et toutes les autres voix de leur maître s’étaient alors fait consciencieusement le devoir de vulgariser, avec leur tonitruante télévision, « ces importants outils de modernisation agricole ».
Dans une contribution de l’époque (‘’Le show de la famille présidentielle’’), je me posais ces questions-ci : « Qui est ce monsieur, qui a importé ces équipements subventionnés à 40 % par l’État du Sénégal ? Tout cela sent vraiment le roussi. Combien tout ce matériel inadapté aura-t-il coûté au pauvre contribuable sénégalais ? Combien ce monsieur du Tse aura-t-il facilement gagné dans cette nébuleuse opération ? Combien d’affaires de ce type restent-elles dans l’ombre ? Quelle mouche a-t-elle piqué le Premier Ministre pour faire un aveu de taille sur nos investissements dans le secteur de l’agriculture, en plein conseil interministériel ? » Voici cet aveu : « Beaucoup d’argent, avait-il reconnu, a été injecté dans l’agriculture, mais nous ne voyons pas les rendements (sic). Il y a une multitude de programmes agricoles, mais ils n’ont pas encore permis d’atténuer les problèmes. Il faudrait que l’on s’arrête un peu pour procéder à leur évaluation ou en faire un diagnostic objectif. » Son Ministre de l’Économie maritime d’alors, Djibo Ka, pourtant si généreux à l’époque en louanges envers le président-politicien Wade et son gouvernement, reconnaissait lui aussi l’inefficacité des investissements dans l’agriculture. Il déclarait : « Chaque année, nous mettons des milliards dans l’agriculture mais le secteur continue de poser des problèmes. Structurellement, nous avons un problème de fond. Il faudrait que l’on s’arrête pour faire le point sur l’efficacité de nos investissements. » Le président-politicien Wade lui-même, après l’échec cuisante de sa fameuse ‘’Grande Offensive pour l’Agriculture, la Nourriture et l’Abondance’’ (GOANA), avouait qu’il a injecté 435 milliards dans ce programme (fugace), mais que lesdits milliards ne sont jamais arrivés à destination (chez les paysans), qu’ils ont été plutôt captés par les intermédiaires.
Le président-politicien Wade se présentait comme un créateur de milliardaires, et il en a effectivement créés. En visite chez l’ancien ministre Aliou Sow pour lui présenter ses condoléances suite au décès de sa mère, il se réjouit des nouvelles constructions dans les alentours, et se targue d’être à l’origine grâce aux milliardaires qu’il a fabriqués pendant ses douze années à la tête de l’Etat. Se faisant plus précis, il déclare : « Mon métier est d’enrichir des gens. J’ai une grande connaissance en finances et en banque. En six mois seulement, je peux créer un milliardaire. Et si vous me demandez comment ça se peut, je peux vous le prouver. » Et, pour se faire plus concret, il va jusqu’à citer, parmi ces poulains, ceux qu’il a rendus riches. Certains d’entre eux étaient présents.
Cette grave déclaration, qu’aucun Chef d’Etat d’un pays sérieux n’ose faire, n’a suscité, à l’époque, aucune réaction. Le président-politicien connaît son monde. C’est pourquoi, tout au long de sa longue gouvernance, il a fait ce que bon lui semblait. Il sait, en particulier, que « nous avons du mal à nous souvenir de notre dîner de la veille, et ne croyons qu’à l’argent et aux honneurs ». Son successeur, qui a la même conception sur nous emprunte, pas à pas, le chemin qu’il lui a laissé ouvert. Nous pourrions nous retrouver avec beaucoup de milliardaires à la fin son premier mandat, encore davantage en 2024, s’il était réélu. On pointe du doigt aujourd’hui beaucoup de ses proches qui sont déjà riches et ne perdent pas leur temps. De gros immeubles seraient en construction dans Dakar, notamment dans le quartier Point E. Des immeubles à 500-600 millions, semble-t-il, par des gens qui ne pouvaient pas construire une case avant le 2 avril 2012.
Rien d’étonnant que le président-politicien Jr crée des riches, des très riches. Comme son prédécesseur, il a ouvert grandement les portes vers l’enrichissement facile, illicite. Il a tué les structures de contrôle, notamment l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), l’Inspection générale d’Etat (IGE), l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), etc. Depuis 2013, le Vérificateur général de l’IGE présente au Président de la République « Un Rapport public sur l’Etat de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes ». L’OFNAC, lui aussi, conformément à l’article 17 de la loi (n° 2012-30 du 28 décembre 2012) qui le crée, « établit chaque année un rapport d’activités qui comporte notamment les propositions de mesures tendant à prévenir les actes de fraude ou de corruption », lequel rapport « est remis au Président de la République (et) est rendu public par tous les moyens ». On se rappelle les énormes difficultés que la première Présidente de l’OFNAC a rencontrées pour lui présenter le Rapport d’activités de l’OFNAC pour la période 2014-2015. Le Rapport mettait en cause notamment trois de ses amis et responsables de l’APR. Nous sommes en fin 2017 : l’OFNAC n’a pas encore présenté son Rapport de 2016. Il en est de même de l’IGE qui n’a pas encore, elle aussi, publié le Rapport public de 2016 bouclé, semble-t-il, depuis plusieurs mois. Selon des rumeurs de plus en plus persistantes (plus que des rumeurs d’ailleurs), ce rapport ne sera jamais rendu public. Le président-politicien y a mis le coude, plus lourdement que sur les rapports qui ont connu le même sort. Ce Rapport de 2016 mettrait gravement en cause ses proches. Jusqu’à preuve du contraire, il ne sera jamais rendu public. D’ailleurs, il aurait déclaré sans ambages qu’aucun rapport qui met en causes ses ministres, directeurs, directeurs généraux et autres, ne sera plus jamais publié.
Les conseils du Maire de Dakar, ses camarades de parti qui lui sont restés fidèles, la Société civile, les simples bonnes volontés doivent exiger la publication de ce rapport de 2016, et de bien d’autres. Il mettrait en évidence des fautes de gestion infiniment plus graves que celles qui valent la prison au Maire de Dakar et à ses collaborateurs. Bien d’autres rapports, qui sont écrasés sous le poids du coude du président-politicien demandent l’ouverture d’informations judiciaires pour des fautes parfois dix fois plus graves que celles dont le Maire de Dakar et ses collaborateurs sont accusés. Cela, nos juges le savent parfaitement.
En tout cas, en faisant le choix grave, très grave de ne plus permettre la publication de tout rapport qui mette en cause ses ministres, ses directeurs généraux et autres, le président-politicien met terriblement en danger nos maigres deniers. Ce choix me rappelle un autre, tout aussi grave, celui de son allié Ousmane Tanor Dieng, alors puissant Ministre d’Etat, Ministre des Services et Affaires présidentiels. En tournée dans le Département de Mbour en juillet 1998, il lançait, en direction de ceux qui dénonçaient la mauvaise gestion dans les sociétés nationales : « Je voudrais leur confirmer ici (à ceux qui dénonçaient) que les directeurs nationaux ont la confiance du Président de la République et c’est ça seulement qui compte. » Réagissant alors à cette invite directe à la mauvaise gestion, je fis publier une contribution dans le ‘’Sud quotidien ‘’ du jeudi 18 juillet 1998. Dans cette contribution parue à la Une du journal et intitulée « Enrichissez-vous ! », je faisais remarquer ce qui suit :
« Aux yeux du Ministre d’Etat, aucune autre considération (que la confiance du Président de la République) n’est importante. Le feu vert est donc donné par une voix autorisée, la plus autorisée après celle du Président de la République. Les directeurs nationaux peuvent donc s’en donner à cœur joie et Dieu sait qu’ils ne feront pas la fine bouche, ils ne se feront pas prier. Déjà, pendant que le feu vert était seulement implicite et officieux, ils n’y allaient pas de main morte… ».
M. Dieng était d’ailleurs habitué à de telles déclarations, qui encourageaient et rassuraient les directeurs de sociétés nationales et tous ceux qui géraient des deniers publics. Ainsi, à Ngoundiane (petite localité dans la Région de Thiès), où il était allé présider un meeting du Ps, il s’adressait en ces termes à un de ses camarades, alors Directeur général d’une importante société nationale. : « Le Président de la République est au courant de ce que vous faites et vous félicite. Et moi de même. » Ce DG était alors considéré comme le financier principal du Parti socialiste (PS). Il s’était surtout rendu célèbre par ses grandes libéralités dont il disait que c’était du « social ». En tous les cas, rassuré par l’homme qui décidait de tout après le Président de la République et parfois avant lui, le DG a continué tout naturellement ses libéralités, pendant onze à douze ans. Au point que, après l’avènement de la première alternance, le rapport d’audit du cabinet Ernst et Young concernant sa longue gestion, faisait état d’un détournement de sept (7) milliards.
Avec son choix très contestable de mettre le coude sur tous les dossiers qui mettent en cause ses amis et responsables de son part-Etat, le président-politicien leur garantit, lui aussi, l’impunité. Comme leurs homologues socialistes de l’époque, ils ne se feront sûrement pas prier, ne feront pas la fine bouche et n’y iront pas de main morte. Comme leurs homologues, ils n’y vont pas effectivement de main morte et ne font pas la fine bouche : ils se servent, se servent comme ils peuvent, pour ne pas courir le risque de retomber dans leur situation peu enviable d’avant le 2 avril 2012.Dakar, le 16 octobre 2017