Affaire Wari-Tigo-Yérim Sow : Abou Abel Thiam de l'Artp très nuancé sur le décret du chef de l'Etat

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 18 Aout 2017 à 12:54 modifié le Vendredi 18 Aout 2017 12:55

Le président du Collège de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) s'est exprimé sur le contentieux qui oppose Millicom group à Wari à propos de la licence de téléphonie convoitée par un troisième "larron" du nom de Yérim Sow.

L'entretien accordé à Abou Abel Thiam à nos confrères de Vox Populi renseigne au moins sur un fait. C'est que l'Etat du Sénégal est sur le point de tourner le dos à Kabirou Mbodj et le groupe Wari dans le contentieux qui les oppose au groupe Millicom. 

Le président du Collège de l'Autorité de régulations des télécommunications et des postes (Artp) a été très nuancé en parlant du décret présidentiel approuvant la cession de Tigo à Wari. "Ce décret (
Ndlr : celui qui approuve la cession de Tigo à Wari, signé par le chef de l'Etat Macky Sall et datant du 1er août) valide, non pas la cession, mais la volonté de cession. 

Il s'est trouvé qu'il y a eu des problèmes entre les deux contractants. Des problèmes qui nous ont été exposés à nous tous dans le secteur des télécoms. Milicom nous a informés de sa volonté de céder la licence Tigo à un nouveau consortium, c'est à dire, celui de Yérim Sow. Et par la même occasion, Millicom nous a informés de l'avortement du processus par lequel Wari et Milicom entendaient procéder à cette cession", dit-il. 


Relancé par le journaliste sur un éventuel décret du président de la République en faveur de Yérim Sow, le responsable apériste de Pikine est revenu sur l'essence du premier décret. Et là encore, Abou Abel Thiam a introduit un terme entre la valider et cession, pour ajouter à la nuance. 

"Ce qu'il faut retenir, c'est que le décret pris par le président de la République était un décret qui validait l'accord de cession entre Wari et Millicom. Mais si au final, comme on nous l'a présenté après l'accord de cession, il n'y a pas eu de cession, nous ferons savoir que nous sommes dans un Etat de droit", explique-t-il. 

Pour rappel, dans ledit décret signé par le président de la République, le 1er août, il est bien notifié sans nuance dans l'article premier : "Est approuvé la cession de la licence d'établissement et d'exploitation des réseaux de télécommunications ouverts au public de SENTEL GSM SA à WARI SA" 

Le président du Collège de l'Artp a tout de même indiqué que l'Etat du Sénégal ne se substituera pas à l'acquéreur ou forcer celui qui cède de le faire pour quelqu'un d'autre. Il a également laissé entendre que L'Etat n'a pas encore constaté de rupture de contrat entre Wari et Millicom.
Dakarmatin.com
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