Affaire Pierre Ndiaye : Le Dg de l’Hôpital général Idrissa Pouye brise le silence...

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 30 Décembre 2020 à 18:26 modifié le Mercredi 30 Décembre 2020 19:20

Le décès du Secrétaire général du ministère de l’Economie, Pierre Ndiaye, mercredi dernier à l’Hôpital Principal de Dakar, a soulevé une vague de polémiques. Un débat qui a poussé le Directeur général de l’Hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff à briser le silence pour, dit-il, éclairer la lanterne des Sénégalais. Au micro de Dakaractu, le Dg Saliou Tall regrette les reproches à eux faits, alors que la famille du défunt n’a pas fini de faire son deuil.


‘’Le moment n’est pas approprié, pour disserter sur des choses qui à mon avis ne sont pas opportunes, parce qu’aujourd’hui, la famille éplorée est en train de faire son deuil. (…). Mais, il y a, malheureusement, une certaine polémique née des suites du décès de M. Pierre Ndiaye. J’apporte juste des éléments d’éclairage pour dire que, effectivement au niveau de l’Hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff, que je dirige, on a reçu M. Pierre Ndiaye le 15 décembre 2020. Et là aussi, la précision qu’il faut apporter, c’est qu’il provenait d’une clinique privée. C’est cette dernière structure sanitaire qui a organisé son transfert et l’a évacué ici (à Hogip). Donc, à son arrivée, il a été pris en charge par nos services qui l’ont hospitalisé. Il a fait ici 5 jours, on a mis tous les moyens qui étaient à notre disposition pour pouvoir le prendre en charge. Et c’est le 22 décembre dernier, sur la demande de sa famille, qu’il a été transféré à l’Hôpital Principal de Dakar’’. Cela aussi est une autre précision qu’a tenu à faire le Dg de l’Hogip.
 
Ce dernier de contester un quelconque retard noté pour effectuer le transfert de la personne de Pierre Ndiaye. ‘’On nous reproche d’avoir mis du temps à l’évacuer. Et je dois dire que si cela ne dépendait que de notre personnel médical, il n’aurait pas été transféré ailleurs. Parce que notre personnel avait les moyens d’assurer sa prise en charge ici’’, a déclaré M. Tall qui entend laver à grand eau la structure qu’il dirige. Il a tenu à rappeler que ‘’c’est un droit accordé à tout patient de choisir le lieu où il pense être mieux soigné. C’est un droit qui leur est reconnu. Et la famille a demandé qu’on puisse leur autoriser son transfert. Ce que le médecin traitant a accepté avant de lui délivrer le même jour, son autorisation pour qu’on organise son transfert. Il a été évacué. Et au moment où il quittait l’Hogip, lui-même a tenu à remercier le personnel médical. Parce qu’il était conscient. Et tous ses effets lui ont été remis, notamment son téléphone. Je tenais à faire ces précisions, parce que j’estime que c’est important qu’on puisse le faire’’.
 
‘’Il n’aurait pas été transféré ailleurs, si cela ne dépendait que de notre personnel médical’’
 
L’autre élément de précision qu’il a tenu à apporter est relatif au problème d’oxygène auquel serait confronté ladite structure hospitalière. ‘’J’ai entendu dire que nous avions une rupture d’oxygène parce qu’il n'y avait plus de stock. Là, je dois préciser que l’Hôpital général Idrissa Pouye dispose d’une centrale de production d’oxygène. Donc, nous n’en achetons pas pour le stocker. Il nous arrive même d’en donner à des structures de la place’’, a précisé M. Tall. Celui-ci est revenu à la charge pour demander aux Sénégalais de s’investir davantage dans la lutte lancée contre la Covid-19. 
 
‘’Je pense qu’on devrait, aujourd’hui, tous nous unir pour motiver davantage le personnel de santé pour son dévouement et son engagement. Ce sont des gens qui n’ont pratiquement plus de vie de famille. Ils sont là, matin, midi, soir, les jours fériés comme les jours ouvrables. Ce sont des personnes qui donnent tout et qui se mettent au service des autres. Donc, vu le nombre de cas graves qui augmente, le débat aurait dû aller dans un autre sens pour voir, par exemple, comment faire pour permettre aux populations de mieux prendre conscience de cette crise sanitaire et renforcer les mesures barrières. Encore que, aujourd’hui, dans nos hôpitaux, c’est pratiquement des cas graves qui nous arrivent’’, note le Dg de Hogip qui dit tenir ‘’à se prononcer pour justement éclairer l’opinion et permettre aux gens de comprendre ce qui s’est réellement passé’’.
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