Si la Coordination des Association de Presse (CAP) relève des “maladresses de Pape Alé Niang dans ses courts moments de liberté”, elle bat en brèche les arguments brandis par le Procureur de la République pour justifier son arrestation. “C’est un commentaire gratuit et méchant qui prouve encore l’acharnement sur la personne de Pape Alé Niang, fustige la CAP dans un communiqué. Pourtant en lieu et place d’un mandat de dépôt, le procureur avait la possibilité d’assignation à « résidence avec surveillance électronique», ou d’une admonestation (faire une réprimande sévère, une remontrance solennelle), entre autres, comme un juge a eu à le faire récemment dans un dossier où l’inculpé aurait manifestement violé les conditions du contrôle judiciaire. Ces considérations sont compte non tenu des vices de forme dans la réquisition du parquet”.
La CAP est, par ailleurs, “déterminée à engager toutes actions légales afin d’obtenir la libération de Pape Alé Niang”. “Sa place n'est pas en prison”, estime-t-elle. Seneweb vous propose l’intégralité du communiqué de la CAP
“Les maladresses de Pape Alé NIANG dans ses courts moments de liberté ne peuvent décemment autoriser le procureur de la République, Hamady Diouf à raconter des histoires sur notre confrère en prenant souvent des libertés avec la vérité. S’il est vrai que son comportement peut indisposer et mettre mal à l’aise beaucoup de gens, mais la corporation des journalistes reste déterminée à défendre les valeurs et principes du métier.
Le journalisme et la justice ont en commun certains fondamentaux. Ce sont entre autres les faits. Ils sont intangibles. Toute action judiciaire, toute information doit reposer sur des faits. Or, dans son communiqué, le procureur lui prête des intentions et des allégations. Il a écrit noir sur blanc les propos suivants :
« Les dernières sorties médiatiques de l'inculpé Pape Alé NIANG, telles qu’il ressort des audios et des vidéos joints à la procédure, caractérisent largement une violation des obligations prescrites notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites, dans la perspective de garantir l'intégrité de la procédure et de prévenir efficacement la réitération des faits ».
Certainement, nous n’avons pas écouté et regardé les mêmes audios et vidéos. Le journaliste, de nouveau en captivité depuis mardi 20 décembre, n’a fait qu’une sortie. Il est établi – et de manière clairement incontestable - qu’il n’a nullement et aucunement évoqué la procédure ni les éléments du dossier le concernant. Pape Alé NIANG a dénoncé les conditions de son arrestation qui sont rocambolesques et inacceptables dans le contexte d’un État de droit qui poursuit un citoyen régulièrement domicilié à Dakar. Il est surtout revenu sur la situation des «détenus politiques» dont les sieurs Cheikh Oumar DIAGNE et Abdou Karim GUEYE qu’il a eu le loisir de rencontrer en prison.
Clairement et sur la base du principe de responsabilité qui guide son action, la Coordination des Associations de Presse (CAP) n’épouse pas cette sortie et la trouve inopportune. Cependant, monsieur le procureur de la République ne peut oublier un seul instant que Pape Alé NIANG est un citoyen sénégalais qui bénéficie toujours et jusqu’à preuve du contraire de la présomption d’innocence. A cet effet, rien ni personne ne l'empêche - conformément aux articles 8 et 10 de la Constitution - de jouir de sa liberté d’expression dans le respect des dispositions de l’article 127 du Code de procédure pénale. En l’espèce, les avocats et des juristes ont raison de dénoncer ce que le procureur qualifie allègrement et émotionnellement d'actes constitutifs de la violation des termes ou conditions du contrôle judiciaire.
S’agissant des posts de Pape Alé NIANG sur sa page Facebook concernant le Directeur de la police nationale, c’est une erreur. A l’intention de l’opinion publique nationale et internationale, la CAP révèle ici que c’est elle qui a demandé et obtenu la suppression de tous les posts. Pape Alé NIANG est disposé à s’amender parce que manifestement, il a eu tort et a porté atteinte à l’honorabilité d’une famille de citoyens sénégalais.
La CAP réfute, par ailleurs, l’analyse du chef de parquet qui tente d’écarter tout cas de force majeure, erreur ou négligence. C’est un commentaire gratuit et méchant qui prouve encore l’acharnement sur la personne de Pape Alé NIANG. Pourtant en lieu et place d’un mandat de dépôt, le procureur avait la possibilité d’assignation à « résidence avec surveillance électronique», ou d’une admonestation (faire une réprimande sévère, une remontrance solennelle), entre autres, comme un juge a eu à le faire récemment dans un dossier où l’inculpé aurait manifestement violé les conditions du contrôle judiciaire. Ces considérations sont compte non tenu des vices de forme dans la réquisition du parquet.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) se veut encore une fois responsable. Elle a froidement analysé la situation actuelle et usé du langage de vérité à l'endroit de notre confrère. Elle est dans cette logique depuis le début de cette affaire. Elle est déterminée à engager toutes actions légales afin d’obtenir la libération de Pape Alé NIANG. Sa place n'est pas en prison.
La Coordination des Associations de Presse (CAP)
La CAP est, par ailleurs, “déterminée à engager toutes actions légales afin d’obtenir la libération de Pape Alé Niang”. “Sa place n'est pas en prison”, estime-t-elle. Seneweb vous propose l’intégralité du communiqué de la CAP
“Les maladresses de Pape Alé NIANG dans ses courts moments de liberté ne peuvent décemment autoriser le procureur de la République, Hamady Diouf à raconter des histoires sur notre confrère en prenant souvent des libertés avec la vérité. S’il est vrai que son comportement peut indisposer et mettre mal à l’aise beaucoup de gens, mais la corporation des journalistes reste déterminée à défendre les valeurs et principes du métier.
Le journalisme et la justice ont en commun certains fondamentaux. Ce sont entre autres les faits. Ils sont intangibles. Toute action judiciaire, toute information doit reposer sur des faits. Or, dans son communiqué, le procureur lui prête des intentions et des allégations. Il a écrit noir sur blanc les propos suivants :
« Les dernières sorties médiatiques de l'inculpé Pape Alé NIANG, telles qu’il ressort des audios et des vidéos joints à la procédure, caractérisent largement une violation des obligations prescrites notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites, dans la perspective de garantir l'intégrité de la procédure et de prévenir efficacement la réitération des faits ».
Certainement, nous n’avons pas écouté et regardé les mêmes audios et vidéos. Le journaliste, de nouveau en captivité depuis mardi 20 décembre, n’a fait qu’une sortie. Il est établi – et de manière clairement incontestable - qu’il n’a nullement et aucunement évoqué la procédure ni les éléments du dossier le concernant. Pape Alé NIANG a dénoncé les conditions de son arrestation qui sont rocambolesques et inacceptables dans le contexte d’un État de droit qui poursuit un citoyen régulièrement domicilié à Dakar. Il est surtout revenu sur la situation des «détenus politiques» dont les sieurs Cheikh Oumar DIAGNE et Abdou Karim GUEYE qu’il a eu le loisir de rencontrer en prison.
Clairement et sur la base du principe de responsabilité qui guide son action, la Coordination des Associations de Presse (CAP) n’épouse pas cette sortie et la trouve inopportune. Cependant, monsieur le procureur de la République ne peut oublier un seul instant que Pape Alé NIANG est un citoyen sénégalais qui bénéficie toujours et jusqu’à preuve du contraire de la présomption d’innocence. A cet effet, rien ni personne ne l'empêche - conformément aux articles 8 et 10 de la Constitution - de jouir de sa liberté d’expression dans le respect des dispositions de l’article 127 du Code de procédure pénale. En l’espèce, les avocats et des juristes ont raison de dénoncer ce que le procureur qualifie allègrement et émotionnellement d'actes constitutifs de la violation des termes ou conditions du contrôle judiciaire.
S’agissant des posts de Pape Alé NIANG sur sa page Facebook concernant le Directeur de la police nationale, c’est une erreur. A l’intention de l’opinion publique nationale et internationale, la CAP révèle ici que c’est elle qui a demandé et obtenu la suppression de tous les posts. Pape Alé NIANG est disposé à s’amender parce que manifestement, il a eu tort et a porté atteinte à l’honorabilité d’une famille de citoyens sénégalais.
La CAP réfute, par ailleurs, l’analyse du chef de parquet qui tente d’écarter tout cas de force majeure, erreur ou négligence. C’est un commentaire gratuit et méchant qui prouve encore l’acharnement sur la personne de Pape Alé NIANG. Pourtant en lieu et place d’un mandat de dépôt, le procureur avait la possibilité d’assignation à « résidence avec surveillance électronique», ou d’une admonestation (faire une réprimande sévère, une remontrance solennelle), entre autres, comme un juge a eu à le faire récemment dans un dossier où l’inculpé aurait manifestement violé les conditions du contrôle judiciaire. Ces considérations sont compte non tenu des vices de forme dans la réquisition du parquet.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) se veut encore une fois responsable. Elle a froidement analysé la situation actuelle et usé du langage de vérité à l'endroit de notre confrère. Elle est dans cette logique depuis le début de cette affaire. Elle est déterminée à engager toutes actions légales afin d’obtenir la libération de Pape Alé NIANG. Sa place n'est pas en prison.
La Coordination des Associations de Presse (CAP)