Le député et proche ami du chef de l’Etat, Farba Ngom a été arrêté et maintenu pendant des heures à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris. La raison principale : trafic de devises. Le maire de Agnam Civol a voyagé avec deux mallettes remplies de billets de banque d’une valeur de plus de 38.600 euros soit plus de 25 millions de francs CFA. D’où vient toute cette somme ? Farba Ngom serait-il un capitaine d’industrie inconnu au bataillon du patronat ? Ou le président de la République lui aurait-il remis de toute cette manne et pour quelle raison ? Ou encore userait-il de son pouvoir d’influence auprès du chef de l’Etat pour bénéficier de versements de sommes indues de la part de certains ministres et Directeurs généraux de sociétés nationales ? Autant de questions qui au-delà du scandale de trafic de devises, renseignent sur une mafia politico-financière au cœur de l’Etat qui depuis sous Abdoulaye Wade grève dangereusement les ressources publiques.
Farba Ngom voyageait ce week-end avec dans ses bagages 38.600 euros, soit plus de 25 millions de francs CFA. Ce qui a justifié son interpellation de 5h du matin à 10h à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle par la police après signalement de la douane française. Dans ces justifications, il a expliqué que ce n’est pas la première fois qu’il voyage avec de fortes sommes d’argent. Des allégations très graves à plus d’un titre. Déjà pour une question préjudicielle, ceux qui voyagent souvent connaissent les règles internationales en matière de mouvement de fonds. Il y a un certain seuil à ne jamais dépasser. S’il s’agit d’une ignorance, cela ne peut dédouaner ce cacique de l’Alliance pour la République (APR-au pouvoir). Si Alex Ségura, un fonctionnaire international, agent du FMI a pu être arrêté à cause d’une mallette d’argent du temps du pouvoir d’Abdoulaye Wade qu’en sera-t-il pour un «petit» Farba Ngom quasi analphabète ?
Le pouvoir, un nid de prédateurs financiers
Son arrestation en soi n’est pas un scandale. C’est plutôt la provenance de ces 25 millions de francs CFA. Avant l’avènement de Macky Sall à la magistrature suprême le 25 mars 2012, qui connaissait Farba Ngom. Etait-il fortuné ? Lui connaît-on des industries ou des entreprises pouvant lui générer ou lui permettre de brasser autant d’argent dans les aéroports, dans l’arène politique et dans d’autres sphères. Une proximité avec le chef de l’Etat est-elle automatique synonyme de richesse ?
Une question qui taraude l’esprit de beaucoup de Sénégalais, surtout chez les intellectuels à la lumière d’une subite opulence, de l’arrogance et surtout de la manière dont des lieutenants de Macky Sall plastronnent de manière ostentatoire.
Un gouvernement ou appareil de quota
De nombreuses sources et mêmes des responsables de l’APR frustrés dénoncent «un gouvernement ou un appareil de quota». «Il faut vraiment avoir un parrain ou une marraine pour espérer un poste de ministre, de directeur général ou de PCA», ont-ils avancé. Ces caciques «bannis» de l’actuel pouvoir font même de graves révélations sur la prédation des ressources publiques. «Tous ces DG et ministres nommés par un ténor cotisent. Ils sont régulièrement sollicités quand il y a des meetings ou activités même parfois sociales. Ce sont des millions qui sont décaissés en guise d’acte d’allégeance».
Il y a quelques années, un directeur général d’une des plus grandes agences nationales allait passer à la trappe. Les carottes étaient déjà cuites mais l’un des barons de l’APR à Matam, l’a sauvé in-extremis de la guillotine. Il lui est ainsi fortement redevable et serait prêt à tout pour lui.
Pourquoi une enquête sur l’origine des fonds?
Dans un Etat normal, une enquête serait ouverte par les services habilités pour connaître l’origine de cette somme même si elle est dérisoire pour des caciques à la trempe de Farba Ngom. Sa fonction de député même en deux législatures ne peut lui permettre de circuler avec 25 millions de francs Cfa en mallettes. Cela serait surtout une occasion pour reluire l’image du Sénégal au niveau international parce que ce n’est pas la première fois qu’une autorité publique est prise dans un aéroport international avec de fortes sommes d’argent. Le président de la République que l’on présente comme chantre de la bonne gouvernance en Afrique avec la mise en place de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), la réactivation de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), entre autres. Cette enquête ou audition de Farba Ngom ferait bonne figure aux yeux de l’opinion.
Pressafrik
Farba Ngom voyageait ce week-end avec dans ses bagages 38.600 euros, soit plus de 25 millions de francs CFA. Ce qui a justifié son interpellation de 5h du matin à 10h à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle par la police après signalement de la douane française. Dans ces justifications, il a expliqué que ce n’est pas la première fois qu’il voyage avec de fortes sommes d’argent. Des allégations très graves à plus d’un titre. Déjà pour une question préjudicielle, ceux qui voyagent souvent connaissent les règles internationales en matière de mouvement de fonds. Il y a un certain seuil à ne jamais dépasser. S’il s’agit d’une ignorance, cela ne peut dédouaner ce cacique de l’Alliance pour la République (APR-au pouvoir). Si Alex Ségura, un fonctionnaire international, agent du FMI a pu être arrêté à cause d’une mallette d’argent du temps du pouvoir d’Abdoulaye Wade qu’en sera-t-il pour un «petit» Farba Ngom quasi analphabète ?
Le pouvoir, un nid de prédateurs financiers
Son arrestation en soi n’est pas un scandale. C’est plutôt la provenance de ces 25 millions de francs CFA. Avant l’avènement de Macky Sall à la magistrature suprême le 25 mars 2012, qui connaissait Farba Ngom. Etait-il fortuné ? Lui connaît-on des industries ou des entreprises pouvant lui générer ou lui permettre de brasser autant d’argent dans les aéroports, dans l’arène politique et dans d’autres sphères. Une proximité avec le chef de l’Etat est-elle automatique synonyme de richesse ?
Une question qui taraude l’esprit de beaucoup de Sénégalais, surtout chez les intellectuels à la lumière d’une subite opulence, de l’arrogance et surtout de la manière dont des lieutenants de Macky Sall plastronnent de manière ostentatoire.
Un gouvernement ou appareil de quota
De nombreuses sources et mêmes des responsables de l’APR frustrés dénoncent «un gouvernement ou un appareil de quota». «Il faut vraiment avoir un parrain ou une marraine pour espérer un poste de ministre, de directeur général ou de PCA», ont-ils avancé. Ces caciques «bannis» de l’actuel pouvoir font même de graves révélations sur la prédation des ressources publiques. «Tous ces DG et ministres nommés par un ténor cotisent. Ils sont régulièrement sollicités quand il y a des meetings ou activités même parfois sociales. Ce sont des millions qui sont décaissés en guise d’acte d’allégeance».
Il y a quelques années, un directeur général d’une des plus grandes agences nationales allait passer à la trappe. Les carottes étaient déjà cuites mais l’un des barons de l’APR à Matam, l’a sauvé in-extremis de la guillotine. Il lui est ainsi fortement redevable et serait prêt à tout pour lui.
Pourquoi une enquête sur l’origine des fonds?
Dans un Etat normal, une enquête serait ouverte par les services habilités pour connaître l’origine de cette somme même si elle est dérisoire pour des caciques à la trempe de Farba Ngom. Sa fonction de député même en deux législatures ne peut lui permettre de circuler avec 25 millions de francs Cfa en mallettes. Cela serait surtout une occasion pour reluire l’image du Sénégal au niveau international parce que ce n’est pas la première fois qu’une autorité publique est prise dans un aéroport international avec de fortes sommes d’argent. Le président de la République que l’on présente comme chantre de la bonne gouvernance en Afrique avec la mise en place de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), la réactivation de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), entre autres. Cette enquête ou audition de Farba Ngom ferait bonne figure aux yeux de l’opinion.
Pressafrik