Le fils de Jean-Paul Dias, Barthélémy, selon toute vraisemblance, ne sera pas à son procès prévu jeudi prochain. Il a posé une condition à sa comparution, à savoir la présence des commanditaires de l’attaque à sa Mairie. Le député-Maire, accusé de coups mortels, dit connaître les complices de ces agresseurs. Il promet de révéler des éléments sonores avant même le procès. Il exige alors que ces commanditaires soient aussi convoqués. A ce propos, il refuse d’être « l’agneau de sacrifice » dans une affaire judiciaire aux relents politiques certains.
Et c’est cette dimension politique qui conforte Barth’ dans son désir de boycotter le procès. Parce que ce qui est sûr, c’est qu’à l’état actuel des choses, l’accusation n’est pas dans la dynamique de convoquer les soi-disant commanditaires dont seuls Barthélémy, aidé en cela par l’avocate Aïssata Tall Sall, a évoqué l’existence.
Le député sait pertinemment qu’il sera seul face aux juges et c’est cette perspective qui ne l’agrée pas. D’autant plus qu’il est conscient du fait qu’il risque la condamnation. C’est pourquoi il dit refuser d’être l’agneau de sacrifice. Toutes raisons qui font qu’il a déplacé l’affaire sur le terrain politique. Il convoque même le président Sall en évoquant son nom alors qu’il sait pertinemment qu’il n’a rien à voir avec le procès.
L’absence prochaine de Barth’ à son procès est tellement évidente qu’il a déjà décidé de procéder à une défense publique qui s’adresse non pas aux juges, mais à l’opinion.
Les « éléments sonores » dont il fait cas et peut être les noms des commanditaires, devraient être des éléments à décharge dans un procès de ce genre. Eh bien, le député préfère les soumettre à l’opinion,décidé qu’il est à boycotter le procès.
En fin politicien, il sait qu’il a tout à gagner en ayant l’opinion publique à ses côtés. Même si cela n’est pas gagné d’avance. Qu’importe ce que dira le tribunal. Barth’ veut se présenter sous les habits d’un martyr et engranger les dividendes politiques de son procès. Il sait qu’en déplaçant le problème sur ce plan, il gagnera à tous les coups. Car, même la prison, dans ce cas, lui sera d’une grande utilité dans sa future carrière.
N’oublions pas que c’est le régime de Macky Sall qui l’avait déjà fait sortir de prison pour l’investir sur leur liste de députés alors qu’il était accusé de faits graves d’homicide volontaire.
Il est conscient du fait que depuis 2004, s’il n’a jamais été inquiété sur cette affaire où il y a pourtant mort d’homme, c’est qu’il était dans le camp du pouvoir. Et que son affaire n’a pas été évoquée à nouveau que parce qu’il a adopté une nouvelle attitude d’opposant.
Alors, il veut mettre tous ces atouts « politiques » de son côté en jouant à fond cette carte. Et comme il sait avec l’affaire Karim Wade que l’on ne peut pas forcer un prévenu à comparaître à son procès, il compte briller par son absence qui lui sera plus bénéfique qu’une présence.
Mieux, il compte aussi mettre mal à l’aise les nouvelles autorités, surtout le président Sall, qui avait fait des déclarations de soutien à son endroit. Evidemment, ce sera toujours, comme en de pareils cas, la Justice qui aura du mal à convaincre de son indépendance et de son professionnalisme. Tant que le mode de saisine de celle-ci dépendra de l’Exécutif, elle ne cessera jamais de tremper dans des affaires judiciaires aux relents politiques. Ce qui porte un coup grave à sa crédibilité.
A chaque fois qu’une affaire politique atterrit au tribunal, elle commence d’abord par un grand bruit pour finir par s’estomper comme neige au soleil. C’est pourquoi Barth’ ne s’y trompe pas. Il sait que la solution à son problème sera politique.
Assane SAMB
Et c’est cette dimension politique qui conforte Barth’ dans son désir de boycotter le procès. Parce que ce qui est sûr, c’est qu’à l’état actuel des choses, l’accusation n’est pas dans la dynamique de convoquer les soi-disant commanditaires dont seuls Barthélémy, aidé en cela par l’avocate Aïssata Tall Sall, a évoqué l’existence.
Le député sait pertinemment qu’il sera seul face aux juges et c’est cette perspective qui ne l’agrée pas. D’autant plus qu’il est conscient du fait qu’il risque la condamnation. C’est pourquoi il dit refuser d’être l’agneau de sacrifice. Toutes raisons qui font qu’il a déplacé l’affaire sur le terrain politique. Il convoque même le président Sall en évoquant son nom alors qu’il sait pertinemment qu’il n’a rien à voir avec le procès.
L’absence prochaine de Barth’ à son procès est tellement évidente qu’il a déjà décidé de procéder à une défense publique qui s’adresse non pas aux juges, mais à l’opinion.
Les « éléments sonores » dont il fait cas et peut être les noms des commanditaires, devraient être des éléments à décharge dans un procès de ce genre. Eh bien, le député préfère les soumettre à l’opinion,décidé qu’il est à boycotter le procès.
En fin politicien, il sait qu’il a tout à gagner en ayant l’opinion publique à ses côtés. Même si cela n’est pas gagné d’avance. Qu’importe ce que dira le tribunal. Barth’ veut se présenter sous les habits d’un martyr et engranger les dividendes politiques de son procès. Il sait qu’en déplaçant le problème sur ce plan, il gagnera à tous les coups. Car, même la prison, dans ce cas, lui sera d’une grande utilité dans sa future carrière.
N’oublions pas que c’est le régime de Macky Sall qui l’avait déjà fait sortir de prison pour l’investir sur leur liste de députés alors qu’il était accusé de faits graves d’homicide volontaire.
Il est conscient du fait que depuis 2004, s’il n’a jamais été inquiété sur cette affaire où il y a pourtant mort d’homme, c’est qu’il était dans le camp du pouvoir. Et que son affaire n’a pas été évoquée à nouveau que parce qu’il a adopté une nouvelle attitude d’opposant.
Alors, il veut mettre tous ces atouts « politiques » de son côté en jouant à fond cette carte. Et comme il sait avec l’affaire Karim Wade que l’on ne peut pas forcer un prévenu à comparaître à son procès, il compte briller par son absence qui lui sera plus bénéfique qu’une présence.
Mieux, il compte aussi mettre mal à l’aise les nouvelles autorités, surtout le président Sall, qui avait fait des déclarations de soutien à son endroit. Evidemment, ce sera toujours, comme en de pareils cas, la Justice qui aura du mal à convaincre de son indépendance et de son professionnalisme. Tant que le mode de saisine de celle-ci dépendra de l’Exécutif, elle ne cessera jamais de tremper dans des affaires judiciaires aux relents politiques. Ce qui porte un coup grave à sa crédibilité.
A chaque fois qu’une affaire politique atterrit au tribunal, elle commence d’abord par un grand bruit pour finir par s’estomper comme neige au soleil. C’est pourquoi Barth’ ne s’y trompe pas. Il sait que la solution à son problème sera politique.
Assane SAMB