« Voici l’expérience sénégalaise en matière d’emploi-jeunes »
Présent à Abidjan dans le cadre d’une visite privée, Abdoulaye Fall membre du parti au pouvoir au Sénégal nous explique la politique du président Maky Sall relative à l’emploi des jeunes.
Nord-sud Quotidien :Quelle est l’expérience du Sénégal en matière de création d’emploi-jeunes?
Abdoulaye Fall: Pour parler de la création des emploi-jeunes au Sénégal, il faut partir de la promesse du Président qui avait promis, pendant sa campagne, de créer 500.000 emplois en sept ans. Entre les deux tours de la présidentielle, il avait proposé de ramener son mandat à cinq ans. Cela n’est pas encore officiel, parce qu’il y a un référendum qui est prévu à cet effet, au mois de Mai 2016. Si l’on fait le rapport de 500.000 emplois en sept ans, pour cinq cela fera 350.000 emplois. Depuis l’arrivée du Président Macky Sall en Avril 2012 jusqu'enDécembre 2014, ce sont 165.555 emplois qui ont été créés. Nous sommes donc très proches de l’objectif que nous nous sommes fixés et nous pensons depasser les 450. 000 emplois en cinq ans.
Nord-sud Quotidien : Dans quel domaine se situent ces emplois ?
Ces emplois se situent dans divers domaines, dans pratiquement tous les secteurs de la vie économique. Le Sénégal est un pays en chantier avec le démarrage des grands chantiers du ‘’Plan Sénégal Emergent’’, initié par le Président, qui va jusqu’en 2035. Dans tous les secteurs, il y a de la création d’emplois en permanence et les chiffres que nous avons tiennent compte des emplois perdus.
Nord-sud Quotidien :Vous avez une politique agricole d’installation des jeunes, qui est assez novatrice, à savoir permettre à des jeunes de retourner à la terre et de percevoir un salaire mensuellement. Comment cela se passe exactement ?
Comme vous savez, le problème de l’emploi des jeunes est un problème qui se pose avec acuité à tous les pays pratiquement. Même les pays développés sont confrontés à ce problème. Au Sénégal, nous avons au moins 200.000 demandeurs qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Le Président de la république a donc pensé proposer des projets, qui vont dans le sens de la création d’emplois massifs. C’est en ce sens qu’on a mis en place un grand projet appelé le Programme des Domaine agricoles Communautaire(PRODAC). Il consiste à aménager de vastes surfaces allant de 3000 à 5000 hectares, dans une dizaine de régions du Sénégal, et y installer les jeunes en incubation pendant 2 ans. De l’école primaire à l’université, même avec une maîtrise , on n’a pas de qualification. C’est cela le problème de notre jeunesse. Ces jeunes sans qualification, il faut les prendre en incubation, les former et
leue doter d’une expertise et au bout de deux ans, ils pourront ensuite lancer leur propre entreprise et devenir autonome. C’est pour aussi lutter contre l’exode rural que nous avons lancé le PRODAC. Pour l’instant, nous sommes à quatre domaines agricoles communautaires avec deux qui ont déjà démarrés ( Sédhiou et Kédougou) et deux autres ( Diourbel et Louga) qui démarreront cette année sur un total de dix. Dans le premier, il y a plus de 1500 jeunes qui y travaillent et qui sont rémunérés mensuellement. Les cultures faites dans le cadre de ce projet sont souvent des cultures sur commande. Nous importons plus de 210.000 tonnes de maïs par an du Brésil, alors que nous avons des terres, la main d’œuvre et de l’eau. Nous avons donc décidé de faire des aménagements et permettre à ces entreprises qui commandent du maïs du Brésil de l’avoir sur place. Ainsi, lorsqu’on cultive, avant même qu’on récolte les entreprises achètent notre production et avec l’argent récolté, on paie les salaires des
jeunes chaque mois. Le projet prévoit également des infrastructures sociales, des logements sociaux. À terme, on aura de gros villages modernes. Cela va permettre de résorber le déficit céréalier et influer fortement sur la croissance.
Nord-sud Quotidien :D’où est venue cette idée qui paraît assez novatrice ?
C’est un projet qui existe dans d’autres pays comme les États Unis par exemple. Le Sénégal, présentant les mêmes atouts, n’a pas hésité à le promouvoir et le Président Macky SALL a mis les moyens pour que le pays puisse bénéficier d’un tel projet, surtout que cela va dans le sens de régler le problème du chômage des jeunes.
Ces emplois se situent dans divers domaines, dans pratiquement tous les secteurs de la vie économique. Le Sénégal est un pays en chantier avec le démarrage des grands chantiers du ‘’Plan Sénégal Emergent’’, initié par le Président, qui va jusqu’en 2035. Dans tous les secteurs, il y a de la création d’emplois en permanence et les chiffres que nous avons tiennent compte des emplois perdus.
Nord-sud Quotidien :Vous avez une politique agricole d’installation des jeunes, qui est assez novatrice, à savoir permettre à des jeunes de retourner à la terre et de percevoir un salaire mensuellement. Comment cela se passe exactement ?
Comme vous savez, le problème de l’emploi des jeunes est un problème qui se pose avec acuité à tous les pays pratiquement. Même les pays développés sont confrontés à ce problème. Au Sénégal, nous avons au moins 200.000 demandeurs qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Le Président de la république a donc pensé proposer des projets, qui vont dans le sens de la création d’emplois massifs. C’est en ce sens qu’on a mis en place un grand projet appelé le Programme des Domaine agricoles Communautaire(PRODAC). Il consiste à aménager de vastes surfaces allant de 3000 à 5000 hectares, dans une dizaine de régions du Sénégal, et y installer les jeunes en incubation pendant 2 ans. De l’école primaire à l’université, même avec une maîtrise , on n’a pas de qualification. C’est cela le problème de notre jeunesse. Ces jeunes sans qualification, il faut les prendre en incubation, les former et
leue doter d’une expertise et au bout de deux ans, ils pourront ensuite lancer leur propre entreprise et devenir autonome. C’est pour aussi lutter contre l’exode rural que nous avons lancé le PRODAC. Pour l’instant, nous sommes à quatre domaines agricoles communautaires avec deux qui ont déjà démarrés ( Sédhiou et Kédougou) et deux autres ( Diourbel et Louga) qui démarreront cette année sur un total de dix. Dans le premier, il y a plus de 1500 jeunes qui y travaillent et qui sont rémunérés mensuellement. Les cultures faites dans le cadre de ce projet sont souvent des cultures sur commande. Nous importons plus de 210.000 tonnes de maïs par an du Brésil, alors que nous avons des terres, la main d’œuvre et de l’eau. Nous avons donc décidé de faire des aménagements et permettre à ces entreprises qui commandent du maïs du Brésil de l’avoir sur place. Ainsi, lorsqu’on cultive, avant même qu’on récolte les entreprises achètent notre production et avec l’argent récolté, on paie les salaires des
jeunes chaque mois. Le projet prévoit également des infrastructures sociales, des logements sociaux. À terme, on aura de gros villages modernes. Cela va permettre de résorber le déficit céréalier et influer fortement sur la croissance.
Nord-sud Quotidien :D’où est venue cette idée qui paraît assez novatrice ?
C’est un projet qui existe dans d’autres pays comme les États Unis par exemple. Le Sénégal, présentant les mêmes atouts, n’a pas hésité à le promouvoir et le Président Macky SALL a mis les moyens pour que le pays puisse bénéficier d’un tel projet, surtout que cela va dans le sens de régler le problème du chômage des jeunes.
Nord-sud Quotidien :Est-ce qu’il y a une forte mobilisation des jeunes pour ces projets ?
Oui, à voir l’engouement que ça suscite, dans le sud du pays déjà, à travers les reportages télés et les témoignages des jeunes . A Sédhiou dans le sud du pays , il y a au minimum 1700 jeunes, pour la première phase, qui travaillent dans ce périmètre. Nous étions à kédougou, il y a un mois, avec le Premier ministre, là bas ce n’est pas la culture du maïs, mais la pisciculture. Cette région est confrontée au problème de ravitaillement en poisson, les jeunes vont cultiver sur place le poisson et le vendre. Le projet, déjà en marche, vise la production de 300.000 tonnes de poissons par an .
Nord-sud Quotidien :Est-ce qu’il y a d’autres projets qui sont envisagés pour permettre de résorber le chômage des jeunes ?
Lorsque le président de la République, son Excellence Macky Sall, est arrivé aux affaires, il y avait quatre agences qui s’occupaient globalement de l’emploi des jeunes. Il a décidé, dans le souci de rationaliser les dépenses publiques et d'avoir plus d'efficacité , de les regrouper en une seule entité. Ainsi, est née l’agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes ( ANPEJ). Elle s’occupe de l’accès au crédit, de la formation de l’encadrement des jeunes. A côté de cela , nous avons un grand projet qui s’appelle projet d’ appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes( PAPEJF) avec la Banque africaine de développement (Bad) disposant d’une enveloppe de près de 18 milliards , dont quatre milliards de lignes de crédit pour financer les projets des jeunes et des femmes. C’est un projet qui intervient principalement dans la banlieue dakaroise et dans le sud du pays.En plus , nous avons la
convention Etat-employeurs qui œuvre pour l’insertion des jeunes diplômés en aidant ceux-ci à trouver un premier stage, ou un premier emploi. L’Etat y met annuellement 873 millions. Le Président a promis de revoir ce montant à la hausse.
Interview réalisée par Karim Wally
Nord-sud Quotidien :Est-ce qu’il y a d’autres projets qui sont envisagés pour permettre de résorber le chômage des jeunes ?
Lorsque le président de la République, son Excellence Macky Sall, est arrivé aux affaires, il y avait quatre agences qui s’occupaient globalement de l’emploi des jeunes. Il a décidé, dans le souci de rationaliser les dépenses publiques et d'avoir plus d'efficacité , de les regrouper en une seule entité. Ainsi, est née l’agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes ( ANPEJ). Elle s’occupe de l’accès au crédit, de la formation de l’encadrement des jeunes. A côté de cela , nous avons un grand projet qui s’appelle projet d’ appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes( PAPEJF) avec la Banque africaine de développement (Bad) disposant d’une enveloppe de près de 18 milliards , dont quatre milliards de lignes de crédit pour financer les projets des jeunes et des femmes. C’est un projet qui intervient principalement dans la banlieue dakaroise et dans le sud du pays.En plus , nous avons la
convention Etat-employeurs qui œuvre pour l’insertion des jeunes diplômés en aidant ceux-ci à trouver un premier stage, ou un premier emploi. L’Etat y met annuellement 873 millions. Le Président a promis de revoir ce montant à la hausse.
Interview réalisée par Karim Wally
Nord-sud Quotidien