Dans le cadre d'une conférence sur la "Transparence et l'Etat de droit", organisé il y' a quelques jours à la mairie de Grand Yoff, le ministre d'Etat Mbaye Ndiaye a laissé entendre que l'arrestation de Khalifa Sall est politique. "Oui, il y a politisation de l'affaire" a lâché Mbaye Ndiaye.
"Faux, c'est archi-faux" rétorque le responsable politique de l'APR à Thiès, en l'occurrence Abdoulaye Fall.
En effet, joint par dakarposte, le ci-devant chef de cabinet du ministre Mambaye Niang ressassera telle une litanie qu'il s'inscrit en faux.
Étayant son propos, Abdoulaye Fall de renchérir que c'est une procédure (ndlr: affaire Khalifa Sall) dans l'ordre normal des choses.
"Dans tous les Etats , il existe des organes de contrôle. Le maire de Dakar a fait l'objet d'une mission de contrôle de l'IGE qui a produit un rapport , malheureusement des plus accablants. Vous n'êtes pas sans savoir que ce contrôle de gestion a pour but de garantir la mise en place de la stratégie d’entreprise choisie et les ressources engagées sur le terrain. Donc, si, un pays, ou n'importe quelle entreprise désire améliorer ses prestations de service, il est important de faire un suivi régulier pour vérifier si les actions vont dans le sens des objectifs fixés. Ainsi en s’assurant des états financiers, il est possible de faire le lien entre les actions opérationnelles et les performances financières. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Cela dit, Mbaye Ndiaye a émis un avis, une interprétation spécieuse qui l'engage. Je dois à la vérité d'avouer que la surprise a été grande d'entendre un éminent membre de l'APR qualifier de politique ce que vous appelez prosaïquement le cas Khalifa Sall. Je vous dis, ce vieux briscard (ndlr: Mbaye Ndiaye), qui lorgne le fauteuil de Moustapha Niass (Président de l'Asemblée Nationale) a voulu juste faire le buzz en faisant cette déclaration à l'emporte pièce. Mbaye Ndiaye s'est démarqué de la ligne conductrice du parti. En tant que ministre de la République , éminent responsable de notre parti, Mbaye Ndiaye se doit, pendant qu'il est encore temps, d'avoir le sens de la mesure, une obligation de réserve. Je le comprend un peu. Tombé bien bas aux oubliettes, il a fait cette déclaration pour sauter à l'oeil du Président Macky Sall. Autrement dit, nous nous acheminons vers des élections assez décisives et ce Mbaye Ndiaye, qui veut être tête de liste et qui ne dort plus du sommeil du juste parce qu'obnubilé par le fauteuil de Moustapha Niass a choisi de faire cette sortie malheureuse pour attirer l'attention sur lui. Il va malheureusement resté dans ses rêves et ses voeux pieux et je vous dis, Mbaye Ndiaye ne sera pas suivi dans ses chimères.
S'agissant du cas Khalifa Sall rien ne le disculpe. En examinant les comptes de gestion et les comptes administratifs de la Ville de Dakar durant la période considérée, les vérificateurs se sont arrêtés sur les mouvements de fonds concernant le chapitre 13 ("Cabinet du maire") du compte 6490 ("Dépenses diverses").
Les crédits affectés à ce compte servent à alimenter la caisse d’avance. Celle-ci est provisionnée à hauteur de 30 millions par mois. Ce qui porte le total de l’enveloppe à 1 milliard 830 millions de francs CFA pour 2011-2015.
L’Ige a relevé que ces fonds ont servi, officiellement, à l’achat de mil et riz. Les vérificateurs indiquent que durant 5 ans la Ville de Dakar a acheté mensuellement l’équivalent de 15 millions de chaque denrée auprès du Gie Keur Tabaar.
Pour le renouvellement du stock, le gérant des fonds présentait au receveur-percepteur municipal deux factures définitives et deux procès-verbaux de réception.Il s’est avéré que le Gie Keur Tabaar n’a jamais fourni du riz et du mil à la mairie de Dakar. Cette information aurait été confiée aux enquêteurs de la Dic par Mbaye Touré, le directeur administratif et financier de la Ville, Amadou Moctar Diop, coordonnateur de l’Inspection générale des services municipaux, Ibrahima Yatma Diao, le chef de la Division financière et comptable.
Ce trio a précisé lors de son audition que la caisse d’avance existe depuis 2003 à la Ville de Dakar. Les dépenses qu’elle supporte sont ordonnées par le maire lui-même. Ce qui expose Khalifa Sall et certains de ses collaborateurs à des soupçons de prévarication soulevés par l’Ige dans son rapport.
Il ne faut pas se leurrer, il y'a bel et bien eu une association de malfaiteurs, qui a été mise en place au coeur de la mairie pour détourner et escroquer des deniers publics sur la base de faux. A preuve, nous avons tous lu dans la presse que le directeur administratif et financier a reconnu par écrit et ensuite devant les enquêteurs, que de fausses commandes de riz et de mil servaient à sortir 30 millions de francs CFA par mois pour alimenter la caisse du maire. Ainsi depuis 2009, 360 millions de francs CFA étaient soustraits annuellement des caisses de la mairie. Et une année, Khalifa Sall s'est offert un treizième mois en touchant 390 millions de francs CFA.
Au total, près de 3 milliards de francs sont mis en cause puisque la prédation qui a commencé en 2009. Dans cette entreprise délictuelle, le DAF a pu compter sur son assistante qui utilisait les entêtes d'un GIE familial pour confectionner de fausses factures et de faux procès-verbaux de réception. Le responsable de la commission de réception a d'ailleurs confirmé le caractère fictif de ces commandes tout comme les magasiniers.
Cela dit, vous conviendrez avec moi que des acquis notoires sur tous les plans (justice, jeunesse, santé...) ont été constatés depuis que le Président Macky Sall dirige ce pays et il faut s’en féliciter. Malheureusement, certains je fais allusion à certains opposants font la fine bouche, mais force est de reconnaître que sur le plan des infrastructures le président de la République a été le continuateur de son prédécesseur en inaugurant plusieurs réalisations et en initiant de nouvelles (autoroutes, train express régional, routes et pistes de production, nouveaux hôpitaux et salles de classes en remplacement des abris provisoires)….
Au plan financier, le Président Macky Sall a stabilisé notre budget national en mettant au vert tous les agrégats économiques et en réduisant considérablement le déficit de la dette. Il a été certainement aidé en cela par le dynamisme des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’industrie qu’il a fortement contribué à booster durant ces dernières années au point d’atteindre un taux de croissance de 6%, ce qui ne peut être négligeable. Et le fruit de cette croissance aura permis la construction d’infrastructures (autoroutes, train express régional, routes et pistes de production, nouveaux hôpitaux et salles de classes en remplacement des abris provisoires). Et le must, c’est ce cadeau que le président de la République a offert aux Sénégalais je fais allusion à la baisse du coût de l’électricité ! 10% en moins sur les factures, c’est bien une aubaine pour les ménages comme cela a été le cas, il n’y a guère sur la fameuse baisse sur les prix des loyers.
Je ne vais pas éluder les questions relatives à la bonne gouvernance. Je vous dis et croyez moi tous ceux qui à l'image d'un Khalifa Sall, qui s'est tristement illustré, sont impliqués dans des affaires louches, répondront devant la justice."
"Faux, c'est archi-faux" rétorque le responsable politique de l'APR à Thiès, en l'occurrence Abdoulaye Fall.
En effet, joint par dakarposte, le ci-devant chef de cabinet du ministre Mambaye Niang ressassera telle une litanie qu'il s'inscrit en faux.
Étayant son propos, Abdoulaye Fall de renchérir que c'est une procédure (ndlr: affaire Khalifa Sall) dans l'ordre normal des choses.
"Dans tous les Etats , il existe des organes de contrôle. Le maire de Dakar a fait l'objet d'une mission de contrôle de l'IGE qui a produit un rapport , malheureusement des plus accablants. Vous n'êtes pas sans savoir que ce contrôle de gestion a pour but de garantir la mise en place de la stratégie d’entreprise choisie et les ressources engagées sur le terrain. Donc, si, un pays, ou n'importe quelle entreprise désire améliorer ses prestations de service, il est important de faire un suivi régulier pour vérifier si les actions vont dans le sens des objectifs fixés. Ainsi en s’assurant des états financiers, il est possible de faire le lien entre les actions opérationnelles et les performances financières. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Cela dit, Mbaye Ndiaye a émis un avis, une interprétation spécieuse qui l'engage. Je dois à la vérité d'avouer que la surprise a été grande d'entendre un éminent membre de l'APR qualifier de politique ce que vous appelez prosaïquement le cas Khalifa Sall. Je vous dis, ce vieux briscard (ndlr: Mbaye Ndiaye), qui lorgne le fauteuil de Moustapha Niass (Président de l'Asemblée Nationale) a voulu juste faire le buzz en faisant cette déclaration à l'emporte pièce. Mbaye Ndiaye s'est démarqué de la ligne conductrice du parti. En tant que ministre de la République , éminent responsable de notre parti, Mbaye Ndiaye se doit, pendant qu'il est encore temps, d'avoir le sens de la mesure, une obligation de réserve. Je le comprend un peu. Tombé bien bas aux oubliettes, il a fait cette déclaration pour sauter à l'oeil du Président Macky Sall. Autrement dit, nous nous acheminons vers des élections assez décisives et ce Mbaye Ndiaye, qui veut être tête de liste et qui ne dort plus du sommeil du juste parce qu'obnubilé par le fauteuil de Moustapha Niass a choisi de faire cette sortie malheureuse pour attirer l'attention sur lui. Il va malheureusement resté dans ses rêves et ses voeux pieux et je vous dis, Mbaye Ndiaye ne sera pas suivi dans ses chimères.
S'agissant du cas Khalifa Sall rien ne le disculpe. En examinant les comptes de gestion et les comptes administratifs de la Ville de Dakar durant la période considérée, les vérificateurs se sont arrêtés sur les mouvements de fonds concernant le chapitre 13 ("Cabinet du maire") du compte 6490 ("Dépenses diverses").
Les crédits affectés à ce compte servent à alimenter la caisse d’avance. Celle-ci est provisionnée à hauteur de 30 millions par mois. Ce qui porte le total de l’enveloppe à 1 milliard 830 millions de francs CFA pour 2011-2015.
L’Ige a relevé que ces fonds ont servi, officiellement, à l’achat de mil et riz. Les vérificateurs indiquent que durant 5 ans la Ville de Dakar a acheté mensuellement l’équivalent de 15 millions de chaque denrée auprès du Gie Keur Tabaar.
Pour le renouvellement du stock, le gérant des fonds présentait au receveur-percepteur municipal deux factures définitives et deux procès-verbaux de réception.Il s’est avéré que le Gie Keur Tabaar n’a jamais fourni du riz et du mil à la mairie de Dakar. Cette information aurait été confiée aux enquêteurs de la Dic par Mbaye Touré, le directeur administratif et financier de la Ville, Amadou Moctar Diop, coordonnateur de l’Inspection générale des services municipaux, Ibrahima Yatma Diao, le chef de la Division financière et comptable.
Ce trio a précisé lors de son audition que la caisse d’avance existe depuis 2003 à la Ville de Dakar. Les dépenses qu’elle supporte sont ordonnées par le maire lui-même. Ce qui expose Khalifa Sall et certains de ses collaborateurs à des soupçons de prévarication soulevés par l’Ige dans son rapport.
Il ne faut pas se leurrer, il y'a bel et bien eu une association de malfaiteurs, qui a été mise en place au coeur de la mairie pour détourner et escroquer des deniers publics sur la base de faux. A preuve, nous avons tous lu dans la presse que le directeur administratif et financier a reconnu par écrit et ensuite devant les enquêteurs, que de fausses commandes de riz et de mil servaient à sortir 30 millions de francs CFA par mois pour alimenter la caisse du maire. Ainsi depuis 2009, 360 millions de francs CFA étaient soustraits annuellement des caisses de la mairie. Et une année, Khalifa Sall s'est offert un treizième mois en touchant 390 millions de francs CFA.
Au total, près de 3 milliards de francs sont mis en cause puisque la prédation qui a commencé en 2009. Dans cette entreprise délictuelle, le DAF a pu compter sur son assistante qui utilisait les entêtes d'un GIE familial pour confectionner de fausses factures et de faux procès-verbaux de réception. Le responsable de la commission de réception a d'ailleurs confirmé le caractère fictif de ces commandes tout comme les magasiniers.
Cela dit, vous conviendrez avec moi que des acquis notoires sur tous les plans (justice, jeunesse, santé...) ont été constatés depuis que le Président Macky Sall dirige ce pays et il faut s’en féliciter. Malheureusement, certains je fais allusion à certains opposants font la fine bouche, mais force est de reconnaître que sur le plan des infrastructures le président de la République a été le continuateur de son prédécesseur en inaugurant plusieurs réalisations et en initiant de nouvelles (autoroutes, train express régional, routes et pistes de production, nouveaux hôpitaux et salles de classes en remplacement des abris provisoires)….
Au plan financier, le Président Macky Sall a stabilisé notre budget national en mettant au vert tous les agrégats économiques et en réduisant considérablement le déficit de la dette. Il a été certainement aidé en cela par le dynamisme des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’industrie qu’il a fortement contribué à booster durant ces dernières années au point d’atteindre un taux de croissance de 6%, ce qui ne peut être négligeable. Et le fruit de cette croissance aura permis la construction d’infrastructures (autoroutes, train express régional, routes et pistes de production, nouveaux hôpitaux et salles de classes en remplacement des abris provisoires). Et le must, c’est ce cadeau que le président de la République a offert aux Sénégalais je fais allusion à la baisse du coût de l’électricité ! 10% en moins sur les factures, c’est bien une aubaine pour les ménages comme cela a été le cas, il n’y a guère sur la fameuse baisse sur les prix des loyers.
Je ne vais pas éluder les questions relatives à la bonne gouvernance. Je vous dis et croyez moi tous ceux qui à l'image d'un Khalifa Sall, qui s'est tristement illustré, sont impliqués dans des affaires louches, répondront devant la justice."