Stupeur et horreur. Les Israéliens se sont réveillés ce matin "en guerre" après l'attaque terroriste de la branche armée du Hamas, qui a dirigé des milliers de roquettes vers Israël et passé les frontières pour tuer et lancer des prises d'otages.
A la surprise générale, cette agression semble n'avoir été prévue par personne. "On a cru à une erreur, puisqu'il n'y avait aucun signe avant-coureur (...) Tout le monde a été pris par surprise", raconte sur BFMTV Julien Bahloul, spécialiste de la société israélienne, qui réside à Tel-Aviv.
L'ancien porte-parole international de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, a quant à lui critiqué un "échec du renseignement israélien", qui n'aurait pas non plus anticipé cette situation, au lendemain de l'anniversaire des 50 ans de la guerre de Kippour.
Des services secrets de pointe
Tel-Aviv est pourtant connue pour avoir comme atout de poids des services secrets de pointe. C'est par exemple au sein de l'État qu'a été mis au point le logiciel espion décrié Pegasus, fruit de l'entreprise de cybersécurité NSO.
"Israël est aussi un pays qui compte sur sa technologie pour anticiper les menaces et pour les neutraliser en amont. Sauf que les événements d'aujourd'hui démontrent qu'il y a à la fois un problème d'anticipation, et possiblement un problème d'analyse du niveau de la menace", décrypte David Khalfa, codirecteur de l'Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, auprès de France 24.
L'armée reconnaît avoir été "surprise"
Sur i24News (chaîne détenue par le groupe Altice, comme BFMTV), le porte-parole de Tsahal, l'armée israélienne, a reconnu la surprise et la défaillance du pouvoir face à cette attaque éclair.
"Je suis d'accord sur le fait que le Hamas nous a surpris ce matin, ils ont réussi à faire ce qu'ils voulaient faire depuis des années", a-t-il expliqué.
Raphaël Morav, chargé d'affaires d'Israël en France, a lui aussi reconnu une "défaillance du renseignement israélien".
Au-delà d'un problème de renseignement, la réponse apportée après le choc est aussi décriée. Certains la jugent insuffisante:
"Tout Israël se demande: où est l’armée israélienne, où est la police, où est la sécurité ?", s'est étranglé à la télévision Eli Marom, l'ancien chef de la marine israélienne. Les réservistes ont été mobilisés par les autorités, qui ont déclenché une riposte vers Gaza.
Mais la réponse armée est complexifiée par les prises d'otages à proximité de Gaza dans le Sud du pays. Leur nombre est inconnu, mais Dabiel Hagari, l'un des porte-parole des autorités, a reconnu que des civils ainsi que des soldats étaient retenus par le Hamas.
L'attaque survient aussi alors qu'Israël et le gouvernement de Benjamin Netanyahou son pris dans une zone de turbulences. Depuis cet été, le pays a été traversé par des manifestations massives contre un projet de réforme de la justice.
Lors de la guerre du Kippour en 1973, l'incapacité des services secrets à anticiper les attaques surprises de la Syrie et de l'Egypte avait mené à la démission de la Première ministre Golda Meir.
A la surprise générale, cette agression semble n'avoir été prévue par personne. "On a cru à une erreur, puisqu'il n'y avait aucun signe avant-coureur (...) Tout le monde a été pris par surprise", raconte sur BFMTV Julien Bahloul, spécialiste de la société israélienne, qui réside à Tel-Aviv.
L'ancien porte-parole international de l'armée israélienne, Jonathan Conricus, a quant à lui critiqué un "échec du renseignement israélien", qui n'aurait pas non plus anticipé cette situation, au lendemain de l'anniversaire des 50 ans de la guerre de Kippour.
Des services secrets de pointe
Tel-Aviv est pourtant connue pour avoir comme atout de poids des services secrets de pointe. C'est par exemple au sein de l'État qu'a été mis au point le logiciel espion décrié Pegasus, fruit de l'entreprise de cybersécurité NSO.
"Israël est aussi un pays qui compte sur sa technologie pour anticiper les menaces et pour les neutraliser en amont. Sauf que les événements d'aujourd'hui démontrent qu'il y a à la fois un problème d'anticipation, et possiblement un problème d'analyse du niveau de la menace", décrypte David Khalfa, codirecteur de l'Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, auprès de France 24.
L'armée reconnaît avoir été "surprise"
Sur i24News (chaîne détenue par le groupe Altice, comme BFMTV), le porte-parole de Tsahal, l'armée israélienne, a reconnu la surprise et la défaillance du pouvoir face à cette attaque éclair.
"Je suis d'accord sur le fait que le Hamas nous a surpris ce matin, ils ont réussi à faire ce qu'ils voulaient faire depuis des années", a-t-il expliqué.
Raphaël Morav, chargé d'affaires d'Israël en France, a lui aussi reconnu une "défaillance du renseignement israélien".
Au-delà d'un problème de renseignement, la réponse apportée après le choc est aussi décriée. Certains la jugent insuffisante:
"Tout Israël se demande: où est l’armée israélienne, où est la police, où est la sécurité ?", s'est étranglé à la télévision Eli Marom, l'ancien chef de la marine israélienne. Les réservistes ont été mobilisés par les autorités, qui ont déclenché une riposte vers Gaza.
Mais la réponse armée est complexifiée par les prises d'otages à proximité de Gaza dans le Sud du pays. Leur nombre est inconnu, mais Dabiel Hagari, l'un des porte-parole des autorités, a reconnu que des civils ainsi que des soldats étaient retenus par le Hamas.
L'attaque survient aussi alors qu'Israël et le gouvernement de Benjamin Netanyahou son pris dans une zone de turbulences. Depuis cet été, le pays a été traversé par des manifestations massives contre un projet de réforme de la justice.
Lors de la guerre du Kippour en 1973, l'incapacité des services secrets à anticiper les attaques surprises de la Syrie et de l'Egypte avait mené à la démission de la Première ministre Golda Meir.