L’université républicaine organisée ce week-end par les jeunes de l’Alliance pour la république (Apr) a été riche en enseignements. Venu présider les travaux, le Président Macky Sall a lancé à ses militants qu’il n’y aura pas de changements dans les instances du parti avant 2019. C’est que le chef de l’Apr a peur des changements dans les instances de son parti. Et des raisons solides peuvent l’expliquer.
«Il n’y aura pas de nouvellement des instances du parti d’ici 2019.» C’est ce que Macky Sall, président de l’Alliance pour la république (Apr), a dit aux nombreux militants de son parti venus assister aux travaux de l’université républicaine. Mieux, aux membres de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) qui demandent le départ de la coordonnatrice Thérèse Diouf Faye, le chef de l’Apr indique : «Si Thérèse doit partir, ce sera ma décision et pas la vôtre.» Par cette déclaration, Macky Sall met un terme aux ambitions des jeunes qui rêvaient de prendre la place de Thérèse Diouf Faye. Il avoue, par la même occasion, que la démocratie interne n’est qu’un leurre à l’Apr. Et Macky Sall sait pourquoi il ne veut pas de changements dans les instances encore provisoires de son parti.
Il y a d’abord qu’un renouvellement des instances de l’Apr créerait, à coup sûr, de nombreuses plaies qui seraient difficiles à cicatriser d’ici les échéances de 2017 et 2019. Le Parti socialiste, allié de Macky Sall dans Benno Bokk Yakaar, en a fait l’amère expérience. Les renouvellements entamés par Ousmane Tanor Dieng après le congrès de 1996 ont contribué à précipiter sa chute en 2000. Macky Sall préfère donc garder les mêmes hommes et femmes, ne prenant aucun risque de voir son parti imploser.
L’autre raison de la peur des renouvellements, c’est que cela permet toujours à celui qui est désigné pour les conduire, de «réseauter» le parti, plaçant ses propres hommes et tenter d’assurer son avenir. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a vécu ce scénario quand Idrissa Seck, alors numéro deux désigné par Wade, a lancé les opérations de renouvellements des instances de base. D’ailleurs, ce sont les difficultés nées de ces renouvellements régulièrement accompagnés de violences qui avaient mis la puce à l’oreille de Me Abdoulaye Wade. Ce dernier avait fini par siffler la fin des opérations de renouvellements. Mieux, Macky Sall, alors Premier ministre et numéro deux du Pds, avait aussi procédé à des renouvellements. Pour ses détracteurs, il en avait profité pour placer ses hommes. La preuve, ce sont ces mêmes hommes et femmes qui lui ont permis d’installer l’Apr en un temps record sur toute l’étendue du territoire national après son départ du Pds.
Voilà donc, entre autres, les raisons qui poussent Macky Sall à éviter tout renouvellement des instances de son parti d’ici la prochaine présidentielle prévue en 2019. En fait, le chef de l’Etat veut garder un contrôle direct et total sur les instances de son parti. Ce qui lui permettra de faire les meilleures investitures pour les législatives de 2017 et s’assurer la victoire en 2019. Autrement dit, il tient à rester le seul maître du jeu. Toutefois, la question est de savoir si l’armée mexicaine qu’est l’Apr peut lui permettre de passer au premier tour en 2019.
«Il n’y aura pas de nouvellement des instances du parti d’ici 2019.» C’est ce que Macky Sall, président de l’Alliance pour la république (Apr), a dit aux nombreux militants de son parti venus assister aux travaux de l’université républicaine. Mieux, aux membres de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) qui demandent le départ de la coordonnatrice Thérèse Diouf Faye, le chef de l’Apr indique : «Si Thérèse doit partir, ce sera ma décision et pas la vôtre.» Par cette déclaration, Macky Sall met un terme aux ambitions des jeunes qui rêvaient de prendre la place de Thérèse Diouf Faye. Il avoue, par la même occasion, que la démocratie interne n’est qu’un leurre à l’Apr. Et Macky Sall sait pourquoi il ne veut pas de changements dans les instances encore provisoires de son parti.
Il y a d’abord qu’un renouvellement des instances de l’Apr créerait, à coup sûr, de nombreuses plaies qui seraient difficiles à cicatriser d’ici les échéances de 2017 et 2019. Le Parti socialiste, allié de Macky Sall dans Benno Bokk Yakaar, en a fait l’amère expérience. Les renouvellements entamés par Ousmane Tanor Dieng après le congrès de 1996 ont contribué à précipiter sa chute en 2000. Macky Sall préfère donc garder les mêmes hommes et femmes, ne prenant aucun risque de voir son parti imploser.
L’autre raison de la peur des renouvellements, c’est que cela permet toujours à celui qui est désigné pour les conduire, de «réseauter» le parti, plaçant ses propres hommes et tenter d’assurer son avenir. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a vécu ce scénario quand Idrissa Seck, alors numéro deux désigné par Wade, a lancé les opérations de renouvellements des instances de base. D’ailleurs, ce sont les difficultés nées de ces renouvellements régulièrement accompagnés de violences qui avaient mis la puce à l’oreille de Me Abdoulaye Wade. Ce dernier avait fini par siffler la fin des opérations de renouvellements. Mieux, Macky Sall, alors Premier ministre et numéro deux du Pds, avait aussi procédé à des renouvellements. Pour ses détracteurs, il en avait profité pour placer ses hommes. La preuve, ce sont ces mêmes hommes et femmes qui lui ont permis d’installer l’Apr en un temps record sur toute l’étendue du territoire national après son départ du Pds.
Voilà donc, entre autres, les raisons qui poussent Macky Sall à éviter tout renouvellement des instances de son parti d’ici la prochaine présidentielle prévue en 2019. En fait, le chef de l’Etat veut garder un contrôle direct et total sur les instances de son parti. Ce qui lui permettra de faire les meilleures investitures pour les législatives de 2017 et s’assurer la victoire en 2019. Autrement dit, il tient à rester le seul maître du jeu. Toutefois, la question est de savoir si l’armée mexicaine qu’est l’Apr peut lui permettre de passer au premier tour en 2019.