Comment boire encore naïvement les paroles de fantoches politiques claironnant impudemment et sans relâche leur détermination à apporter des réponses aux préoccupations quotidiennes d’un "Senegal d’en bas "?
Entre de doctes bonimenteurs gouvernementaux nous claironnant leur pirouette dit "Plan Sénégal Emergent" inscrit dans leur "ambitieux" programme électoral, et une opposition "hargneuse "affirmant réfléchir à des solutions de redressement économique du pays, la vacuité et le caractère mensonger du discours politique font rage au Sénégal.
Ne manquant pas de s’y engouffrer, quelques organisations notamment des Ong (soit disant apportent délibérément ou de manière téléguidée depuis quelques jours leur grain de sel sur ce qu'il est convenu d'appeler "le cas Wade fils". Lequel, purge une sentence de 6 berges pour présumé enrichissement illicite.
Bref, ca la claque comme pas deux !
Au sein de ce macabre ballet, fruit d’une pernicieuse orchestration médiatique favorisant les harangues politiciennes au détriment de débats étayés, les hommes justes, les vrais électeurs, attendent sagement le jour des décisives législatives et Présidentielles pour sanctionner comme ils savent le faire. Le regime Diouf et Wade ne diront pas le contraire.
Vaticinant au sein de débats télévisés , ou d'émissions radio ou d'interviews taillés sur mesure, le mystificateur balaye benoîtement d’un revers de rhétorique les doléances des quelques spécialistes autorisés à ébrécher un soliloque pétri d’arguties. Bien décidé à rompre la glace l’isolant de ses chers concitoyens, le fripon sacrifie parfois quelques pans de sa vie privée au diktat d’une popularité qu’il espère accroître en s’affichant, dans des émissions bon enfant, aux côtés de "vedettes" du petit écran.
Quant au plus audacieux, il pousse témérité et culte de la proximité jusqu’à s’exhiber sur des plateaux animés par d’aguerris provocateurs s’autorisant toutes les privautés, accréditant l’idée néfaste d’une nécessaire légèreté de la politique.
Perverti, cet ardent gardien de la République, ou se prétendant tel, répugne à libérer ce discours convenu en croisant le fer avec de solides adversaires, car il se condamnerait rapidement, contraint de s’effacer devant quelque visionnaire sincère et authentique, plus apte que lui à gouverner notre cher Senegal.
Mamadou Ndiaye www.dakarposte.com