ACTE III - La Disparition de l’hôpital de région préoccupe le Sutsas

Rédigé par Dakarposte le Samedi 23 Juillet 2016 à 12:53 modifié le Samedi 23 Juillet 2016 12:55

« La question des Conseils d’administration était simple dans le schéma de la région en tant que collectivité. Parce que quand la loi était votée en 1998, elle prévoyait que les présidents des Conseils régionaux seraient les présidents de Conseils d’administration des hôpitaux régionaux. C’était bien simple d’autant qu’au niveau des fonds de dotation c’est le président du Conseil régional qui convoque la collectivité pour le vote pour ces moyens financiers de la compétence transférée. Mais aussi étant le président du Conseil d’administration de l’hôpital qui statue aussi sur le budget de l’hôpital, ceci ne faisait qu’huiler la machine ». Les propos sont de Mballo Dia Thiam qui a effectué une visite à l’hôpital Lübke de Diourbel.


Maintenant que la loi portant acte 3 de la décentralisation étant votée, indique-t-il, « la région disparaît en tant que collectivité. Et si l’entrée en vigueur de cette loi pose d’aussi complexes problèmes, c’est parce qu’il n’y a pas eu d’anticipation au niveau du ministère de la Santé qu’on s’est retrouvé dans une situation pareille. Parce que si l’hôpital de région disparaît et laisse en place le département, il se pose le problème de la gouvernance. C’est à la fois un problème technique et opérationnel », ajoute le patron du Sutsas.

Selon Mballo Dia Thiam toujours, « la question des présidents de Conseils régionaux convoque non seulement celle de leurs fonctionnements, mais le problème de leur rémunération. Dans notre plateforme minimale, on avait demandé la rémunération des présidents de Conseils d’administration parce qu’ils étaient les seuls à ne pas disposer de rémunération. C’est des personnalités qui veillent au plus haut niveau sur l’hôpital qui brasse des milliards. Maintenant qu’un Conseil des ministres a statué sur la question de la révision du décret 702 de la loi 98 portant sur la réforme hospitalière ».

« Il y a, conclut-il, beaucoup trop de lenteur parce que cette loi a été votée en 1998 et ce n’est en 2016 qu’on modifie le premier décret. De 1998 à 2012, aucune virgule n’a changé dans cette disposition. C’est pourquoi nous avons donné un fanion de reconnaissance au Président Macky Sall ».  

SENEWEB

Ngom Fatou Thiam
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