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À mon ami, grand frère et défunt patron, Kader Mbacké

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 23 Juin 2017 à 22:16 modifié le Samedi 24 Juin 2017 - 00:05

À mon ami, grand frère et défunt patron, Kader Mbacké
Excellence, pour reprendre le surnom que je t'avais collé et qui t'allais bien.

Au fait, excuses moi de te tutoyer...

Humble, à l'image des grands de ce monde, tu ne trouveras certainement pas d'inconvénient à ce que je te tutoies.

Excellence, que le temps passe vite! Cela fait déjà 7 ans que tu as, contre toute attente, tiré ta révérence.

Peut être que les autres (t) 'ont vite oublié, mais moi, Dieu sait que je ne m'y ferai sans doute jamais, dés qu'arrive la date de ton départ, je ne suis plus le même : les souvenirs envahissent mon esprit et je me sens tourmenté. Certes, la vie continue avec ses joies et ses peines, malheureusement tu n'es plus là. Mais tu es dans mon coeur à tout jamais mon ami, confident et patron.

Excellence, j’ai écrit ton nom…
J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé.

Excellence, je n'ai pas honte d'écrire que c'est avec des larmes aux yeux que je te rends encore une fois cet hommage ô combien mérité. N'est ce pas Voltaire qui écrivait dans un ses ouvrages que les larmes sont le langage muet de la douleur.J'ai mal. Vraiment mal. Je ne peux pas décrire ce que je ressens en cette veille de ta disparition brutale, il y'a de cela 7 ans.

Je dois à la vérité d'avouer cher ami que j'ai été dur parfois, bête souvent parce que blanc bec, insolent même ... Mais, tu m'as toujours accordé ton pardon avant même que je ne te le demande. Tes remarques et tes questions lucides m'ont fait avancer, et c'est en te regardant te battre en self made man au sens noble du terme que j'ai appris à ne jamais me laisser aller, à copier ton gout du challenge, ta volonté d'apprendre et ton ambition de réussir.

Excellence,
Comme des frères siamois, nous étions inséparables...

Nous avions ensemble fait tant de choses.
Et voilà que maintenant tu nous quittes.

Dans notre défunte entreprise dénommée Agraf, société éditrice de la défunte "LISSA MAGAZINE", nous avons mangé, bu avec toi, rigolé comme des chérubins qui venaient de rencontrer le père Noel, bref nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens.
Tu étais un "haut d'en haut", comme on dit, en tant que conseiller spécial de "pa bi" (Me Abdoulaye Wade), qui te portais en haute estime -j'en sais quelque chose- mais tu aimais te rabaisser à tel point que certains de nos visiteurs te confondaient aux employés, à ton propre personnel.

Avec toi, nous, de la défunte Lissa Mag, avons partagé tant de projets et tant d’espoirs.
Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble.
Mais cela semble s’arrêter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons réaliser ce que tu espérais.
Nous voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler à tout ce que tu attendais, à tout ce que tu espérais.
Comme un mur, la mort nous sépare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles,
notre amitié, notre affection et notre espérance s’en iront te rejoindre là où désormais tu nous attends près de Dieu.

Excellence, je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens en cette veille de fête de Korité. Je me souviens que tu nous a faussé compagnie, il y'a de cela 7 hivernages, un jour de Korité.

Un grand penseur disait et il avait vu juste, je cite: "Certaines personnes viennent dans nos vies, laissent des empreintes sur nos cœurs, et nous ne sommes jamais les mêmes". Pour ainsi dire, cher ami, que je ne suis plus le même. Tu m'as marqué et saches que je ne t'oublierais jamais. Jamais de ma vie!

L'épreuve du courage n'est pas de mourir, mais de vivre écrivait
Vittorio Alfieri. Depuis ton départ, cher ami, je m'efforce de vivre quoi que quelquefois les choses semblent s'achever au sommet d'une colline. En termes moins sibyllins, je vis souvent des situations pénibles.

Je m'en arrête là car je ne suis plus inspiré parce qu'étreint par l'émotion.


Qu'Allah, le Miséricordieux, t'accueille dans son paradis céleste!

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