Le pape François n’a pas résisté à la tentation de rendre visite à Fidel Castro, 89 ans, enfermé dans sa résidence médicalisée à Punto Cero, à La Havane, dimanche 20 septembre. Enfants et petits-enfants du père de la révolution cubaine étaient venus pour l’occasion, immortalisée par le photographe officiel. Le jésuite argentin et l’ancien élève des « jés’» ont évoqué leur dette commune à l’égard de la pédagogie exigeante de saint Ignace de Loyola.
Pourtant, la révolution castriste a transformé le vénérable collège de Belen, lieu d’excellence fréquenté par le « Maximo Lider », en école militaire. Le catéchisme y a été remplacé par « l’athéisme scientifique », selon la version dogmatique des manuels soviétiques. Venu en pèlerin de la miséricorde, François apportait un cadeau inattendu : les sermons du Père Armando Llorente, mentor de Fidel, mort en exil à Miami, sans avoir eu l’occasion de revoir son ancien disciple, comme il en avait formulé publiquement le vœu.
Dizaines d’arrestations
A La Havane, la nonciature apostolique avait invité deux figures de l’opposition, l’ancienne prisonnière politique Martha Beatriz Roque et la journaliste indépendante Miriam Leyva, à venir saluer François. Elles ont été interpellées par la sécurité de l’Etat, qui a empêché tout contact entre des dissidents et le pape.
Ceux qui ont esquissé un geste ou crié « Liberté ! » sur le passage de la « papamobile » ont été immédiatement arrêtés par la garde rapprochée vaticane et par les policiers cubains. Des dizaines d’interpellations ont été dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme, aussi bien à La Havane qu’en province. Le pape devait se rendre lundi à Holguin, un des foyers les plus anciens du christianisme dans l’île et région natale des frères Castro, puis à Santiago de Cuba avant de s’envoler pour les Etats-Unis mardi.
Les Dames en blanc, les épouses et proches des prisonniers politiques, avaient demandé à rencontrer François pendant son séjour à Cuba. Une lettre ouverte portant de nombreuses signatures lui signalait le cas du graffeur Danilo Maldonado, dit « El Sexto », emprisonné depuis décembre 2014 pour « desacato » (irrévérence) à l’égard de Fidel et Raul Castro. L’artiste est enfermé dans une cellule d’isolement, après avoir commencé une grève de la faim.
Pourtant, la révolution castriste a transformé le vénérable collège de Belen, lieu d’excellence fréquenté par le « Maximo Lider », en école militaire. Le catéchisme y a été remplacé par « l’athéisme scientifique », selon la version dogmatique des manuels soviétiques. Venu en pèlerin de la miséricorde, François apportait un cadeau inattendu : les sermons du Père Armando Llorente, mentor de Fidel, mort en exil à Miami, sans avoir eu l’occasion de revoir son ancien disciple, comme il en avait formulé publiquement le vœu.
Dizaines d’arrestations
A La Havane, la nonciature apostolique avait invité deux figures de l’opposition, l’ancienne prisonnière politique Martha Beatriz Roque et la journaliste indépendante Miriam Leyva, à venir saluer François. Elles ont été interpellées par la sécurité de l’Etat, qui a empêché tout contact entre des dissidents et le pape.
Ceux qui ont esquissé un geste ou crié « Liberté ! » sur le passage de la « papamobile » ont été immédiatement arrêtés par la garde rapprochée vaticane et par les policiers cubains. Des dizaines d’interpellations ont été dénoncées par les défenseurs des droits de l’homme, aussi bien à La Havane qu’en province. Le pape devait se rendre lundi à Holguin, un des foyers les plus anciens du christianisme dans l’île et région natale des frères Castro, puis à Santiago de Cuba avant de s’envoler pour les Etats-Unis mardi.
Les Dames en blanc, les épouses et proches des prisonniers politiques, avaient demandé à rencontrer François pendant son séjour à Cuba. Une lettre ouverte portant de nombreuses signatures lui signalait le cas du graffeur Danilo Maldonado, dit « El Sexto », emprisonné depuis décembre 2014 pour « desacato » (irrévérence) à l’égard de Fidel et Raul Castro. L’artiste est enfermé dans une cellule d’isolement, après avoir commencé une grève de la faim.