3e mandat de Macky Sall : Mamadou Badio Camara évoque la "pression" subie par le Conseil constitutionnel

Rédigé par Dakarposte le Lundi 4 Novembre 2024 à 03:22 modifié le Lundi 4 Novembre 2024 03:24

Prenant part à la « Nuit du droit » en France, sur invitation de Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel français, Mamadou Badio Camara est revenu sur les coulisses de la gestion du dossier du 3e mandat de Macky Sall soumis aux "sept sages". Répondant aux questions d'un journaliste sur un plateau d’échanges entre « professionnels du droit, notamment ceux qui assurent le service public de la justice au quotidien », selon la description du site du ministère français de la Justice, le président du Conseil constitutionnel sénégalais a reconnu avoir subi beaucoup de pression, à l'époque.

"Il y a eu beaucoup de tension, il y a eu beaucoup de pression", a-t-il confié. Monsieur Camara admet que "c’est peut-être un peu normal, puisque c’est une élection présidentielle".

Ce "sage" a rappelé que "les enjeux sont très importants et les politiques peuvent être féroces face à tout ce qui contredit ou contrecarre leur projet, mais nous avons fait l’effort d’exercer notre métier de la manière la plus conforme à la Constitution et aux lois électorales du Sénégal".

Selon lui, le Conseil constitutionnel a été saisi, alors que la question soumise était réglée depuis 2016. « La disposition [constitutionnelle] paraît claire », tranche Badio Camara. « Il y a eu un premier mandat en 2012 et un second mandat en 2019. A priori, c’était terminé. Sauf que ses partisans ont agité l’idée, comme c’est un homme indispensable, qu’il fallait qu’il reste ».

Le président du Conseil constitutionnel ajoute que Macky Sall « avait réglé le problème, lorsque quelques mois avant le scrutin, il a déclaré solennellement à la Nation sénégalaise qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2024 et qu’il ne sollicitait pas un troisième mandat ».

Badio Camara révèle que « l’avis a été donné très rapidement sur l’impossibilité de briguer un troisième mandat, compte tenu de la disposition constitutionnelle qui règle le problème et du fait que le président venait d’exercer deux mandats consécutifs ».

La suite, on la connaît.






































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