Avril 1987-Avril 2017. Trente ans après leur radiation de la Fonction publique, les Policiers victimes de cette mesure se rappellent de cette douloureuse étape de leur vie et interpellent l’Etat pour leurs indemnisations estimées à deux milliards de francs CFA.
Flash-back d’une mesure douloureuse
Il faut rappeler les faits qui ont été à l’origine de la radiation de 6 250 policiers. Cela faisait suite à l’interpellation d’un receleur du nom BABA NDIAYE. Nous étions en 1982. Cependant, après seulement 15 jours en prison, il décède. Des policiers sont tenus responsables de cette mort. Dix policiers de la Sûreté urbaine qui avaient interpellé le mis en cause après quinze jours de planque, ont été entendus et déférés au parquet avant de bénéficier d’un non-lieu. Le 13 et le 14 avril 1987, des agents des forces de police basés principalement à Dakar, Thiès et Kaolack, improvisent une marche vers le Palais. Ils sont été stoppés net par les gendarmes au niveau de la Bicis Roume. Et l’irréparable évité de justesse… Cependant, suite à la manifestation des policiers qui s’est transformée en grève et devant l’urgence de la situation, le président socialiste de l’époque, Abdou Diouf, par décret, suspend toutes les forces de police, en attendant que l’Assemblée nationale adopte la loi de radiation des six mille deux cents agents en service en ce moment. Ce qui fut fait le lendemain, 15 avril, par la majorité des députés socialistes de l’Assemblée nationale de l’époque, dirigée par Abdoul Aziz Ndaw. Mais la raison, selon un des policiers de l’époque, était à voir ailleurs qu’uniquement sur ce mouvement d’humeur ; et d’après le Commissaire Boubacar Sadio, coordonnateur national des Policiers radiés, « en 1987, quand la Banque mondiale et la FMI ont demandé aux dirigeants d’alors de diminuer les fonctionnaires, Jean Colin a fait revenir l’affaire des policiers de 1982 qui avaient bénéficié d’un non-lieu. Naturellement les familles, les proches et leurs collègues ont marché pour exiger leur libération. Abdou Diouf et son régime en ont profité pour radier 6 250 policiers », fait savoir le Commissaire Boubacar Sadio, coordonnateur national des Policiers radiés. S’en suivies des années de galère, mais aussi de combats pour la survie et la dignité de ces Policiers radiés. C’est ainsi qu’il fallut attendre cinq mois pour voir 4000 sur ces 6250 radiés, repris dans la Police municipale et 1 250 laissés en rade. Et ce sont ces personnes oubliées qui ont fait face à a presse pour « exiger le rappel de leurs droits et le reversement de sept années dans leurs pensions à la retraite ».
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Des indemnisations réclamées
Et à la cité de la Police Municipale de l’unité 22 de Keur Massar où se sont retrouvés d’anciens radiés, des veuves ou enfants de radiés, le cri était le même : « justice et indemnisation ». Et dans cet appel lancé, le plus sollicité était le Président Macky Sall. Et d’après Mme Coumba Touré, au nom des épouses des radiés, « la seule personne que nos familles interpellent, c’est le Chef de l’Etat car des familles ont été humiliées et disloquées à cause de cette situation ». Et pour Madani Sy qui a fait plus d’un dans l’assistance, en sa qualité de fils de radié, « Ce sont des Sénégalais courageux qui ont vécu ces sept ans dans la dignité. Ils n’ont jamais pensé à s’immoler, ils n’ont jamais observé une grève de la faim. Des familles ont éclaté, leurs enfants sont devenus des enfants de la rue ». Et, poursuivit-il, «l’Etat étant une continuité, doit rendre justice en les rétablissant dans leurs droits et dignité ! » Sinon, a-t-il martelé, « leurs fils prendront en charge ce combat pour la dignité bafouée et ternie d’honnêtes gens ». Et d’après les calculs effectués pour l’indemnisation de ces 1287 policiers concernés, c’est une enveloppe de deux milliards qui est réclamée à l’Etat. Pour ces policiers radiés, « n’est pas si difficile pour un Etat ». Cet anniversaire de trente ans d’attente et de galère sera observé avec la tenue d’autres activités que les initiateurs se gardent pour le même de révéler.
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Flash-back d’une mesure douloureuse
Il faut rappeler les faits qui ont été à l’origine de la radiation de 6 250 policiers. Cela faisait suite à l’interpellation d’un receleur du nom BABA NDIAYE. Nous étions en 1982. Cependant, après seulement 15 jours en prison, il décède. Des policiers sont tenus responsables de cette mort. Dix policiers de la Sûreté urbaine qui avaient interpellé le mis en cause après quinze jours de planque, ont été entendus et déférés au parquet avant de bénéficier d’un non-lieu. Le 13 et le 14 avril 1987, des agents des forces de police basés principalement à Dakar, Thiès et Kaolack, improvisent une marche vers le Palais. Ils sont été stoppés net par les gendarmes au niveau de la Bicis Roume. Et l’irréparable évité de justesse… Cependant, suite à la manifestation des policiers qui s’est transformée en grève et devant l’urgence de la situation, le président socialiste de l’époque, Abdou Diouf, par décret, suspend toutes les forces de police, en attendant que l’Assemblée nationale adopte la loi de radiation des six mille deux cents agents en service en ce moment. Ce qui fut fait le lendemain, 15 avril, par la majorité des députés socialistes de l’Assemblée nationale de l’époque, dirigée par Abdoul Aziz Ndaw. Mais la raison, selon un des policiers de l’époque, était à voir ailleurs qu’uniquement sur ce mouvement d’humeur ; et d’après le Commissaire Boubacar Sadio, coordonnateur national des Policiers radiés, « en 1987, quand la Banque mondiale et la FMI ont demandé aux dirigeants d’alors de diminuer les fonctionnaires, Jean Colin a fait revenir l’affaire des policiers de 1982 qui avaient bénéficié d’un non-lieu. Naturellement les familles, les proches et leurs collègues ont marché pour exiger leur libération. Abdou Diouf et son régime en ont profité pour radier 6 250 policiers », fait savoir le Commissaire Boubacar Sadio, coordonnateur national des Policiers radiés. S’en suivies des années de galère, mais aussi de combats pour la survie et la dignité de ces Policiers radiés. C’est ainsi qu’il fallut attendre cinq mois pour voir 4000 sur ces 6250 radiés, repris dans la Police municipale et 1 250 laissés en rade. Et ce sont ces personnes oubliées qui ont fait face à a presse pour « exiger le rappel de leurs droits et le reversement de sept années dans leurs pensions à la retraite ».
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Des indemnisations réclamées
Et à la cité de la Police Municipale de l’unité 22 de Keur Massar où se sont retrouvés d’anciens radiés, des veuves ou enfants de radiés, le cri était le même : « justice et indemnisation ». Et dans cet appel lancé, le plus sollicité était le Président Macky Sall. Et d’après Mme Coumba Touré, au nom des épouses des radiés, « la seule personne que nos familles interpellent, c’est le Chef de l’Etat car des familles ont été humiliées et disloquées à cause de cette situation ». Et pour Madani Sy qui a fait plus d’un dans l’assistance, en sa qualité de fils de radié, « Ce sont des Sénégalais courageux qui ont vécu ces sept ans dans la dignité. Ils n’ont jamais pensé à s’immoler, ils n’ont jamais observé une grève de la faim. Des familles ont éclaté, leurs enfants sont devenus des enfants de la rue ». Et, poursuivit-il, «l’Etat étant une continuité, doit rendre justice en les rétablissant dans leurs droits et dignité ! » Sinon, a-t-il martelé, « leurs fils prendront en charge ce combat pour la dignité bafouée et ternie d’honnêtes gens ». Et d’après les calculs effectués pour l’indemnisation de ces 1287 policiers concernés, c’est une enveloppe de deux milliards qui est réclamée à l’Etat. Pour ces policiers radiés, « n’est pas si difficile pour un Etat ». Cet anniversaire de trente ans d’attente et de galère sera observé avec la tenue d’autres activités que les initiateurs se gardent pour le même de révéler.
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