Environ "30.000 civils sont coincés par les combats" se déroulant dans la ville irakienne de Tal Afar, que l'armée irakienne tente de reprendre aux djihadistes du groupe Etat islamique, selon l'ONU.
"Une assistance humanitaire est apportée à des points de rassemblements au sud et à l'est de Tal Afar", a précisé lors de son point de presse quotidien le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric. "Plus de 300 personnes sont passées par ces points hier" lundi, a-t-il précisé.
Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) craint que des civils irakiens ne servent de boucliers humains et que les tentatives de fuir la ville ne se traduisent par des exécutions et des meurtres, a aussi rapporté le porte-parole, en réclamant aux belligérants de laisser ces civils quitter la zone des combats.
Lundi, l'ONU avait indiqué s'attendre à une fuite de Tal Afar et de ses environs par des milliers de civils au cours des jours et semaines à venir.
Les forces gouvernementales irakiennes ont reconquis mardi trois quartiers de Tal Afar, l'un des derniers fiefs des djihadistes en Irak. Plus d'un mois après avoir repris Mossoul -deuxième ville du pays- à l'EI, les troupes se sont lancées dimanche à l'assaut de Tal Afar, située 70 km plus à l'ouest, dans le nord irakien.
Les troupes irakiennes sont soutenues par l'aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.