Le chiffre est terrifiant. Lorsque cet après-midi du samedi 13 septembre 2014, le véhicule des sapeurs-pompiers pénètre dans la décharge de Mbeubeuss pour récupérer le corps sans vie d’un énième nouveau-né, El Hadji Malick Diallo «Bankhass», président des récupérateurs, hurle son dégoût : «C’est le quatorzième corps. C’est à croire que les gens ne veulent plus des bébés.» C’était peu avant 15h 30mn. Les mains gantées, trois sapeurs-pompiers récupèrent un carton amené sur la décharge par ces nombreux camions qui tous les jours sillonnent Dakar et sa banlieue pour ramasser les ordures. A l’ouverture du fameux «colis», c’est l’horreur à l’œil nu. Un nouveau-né de sexe masculin y est blotti, le corps en décomposition, le reste du cordon ombilical grouillant de vers.
Hélas, après la délivrance, elles sont de plus en plus nombreuses ces mères qui enveloppent leur bébé avant de les jeter minablement dans les dépôts d’ordures de la capitale sénégalaise. Ces nouveau-nés envoyés le plus souvent à la mort dès leur premier cri, finissent toujours à la décharge de Mbeubeuss où l’on ne cesse de s’interroger. De se demander, à chaque découverte, comment retrouver la mère ? Quel camion a déchargé le cadavre du bébé à Mbeubeuss ? Autant de questions, situer les responsabilités, pour retracer le trajet que le corps a emprunté avant d’arriver à la décharge. Sceptique, El Hadji Malick Diallo souligne déjà qu’une telle enquête ne sera pas facile avec ces centaines de camions qui, tous les jours, convoient des centaines et des centaines de tonnes d’ordures à Mbeubeuss. La police de Malika venue procéder aux constats d’usage a ouvert une enquête pour identifier l’auteur de cet infanticide.
En attendant, un carnet à la main, El Hadji Malick Diallo qui tient le décompte macabre des bébés découverts à Mbeubeuss est formel : «En deux ans, il y a eu 14 corps de bébé.» Un chiffre beaucoup plus important selon d’autres agents de nettoiement qui mettent dans le décompte «les cadavres de bébé qui pourrissent sans être découverts ou qui sont tout simplement mangés par les chiens».
Hélas, après la délivrance, elles sont de plus en plus nombreuses ces mères qui enveloppent leur bébé avant de les jeter minablement dans les dépôts d’ordures de la capitale sénégalaise. Ces nouveau-nés envoyés le plus souvent à la mort dès leur premier cri, finissent toujours à la décharge de Mbeubeuss où l’on ne cesse de s’interroger. De se demander, à chaque découverte, comment retrouver la mère ? Quel camion a déchargé le cadavre du bébé à Mbeubeuss ? Autant de questions, situer les responsabilités, pour retracer le trajet que le corps a emprunté avant d’arriver à la décharge. Sceptique, El Hadji Malick Diallo souligne déjà qu’une telle enquête ne sera pas facile avec ces centaines de camions qui, tous les jours, convoient des centaines et des centaines de tonnes d’ordures à Mbeubeuss. La police de Malika venue procéder aux constats d’usage a ouvert une enquête pour identifier l’auteur de cet infanticide.
En attendant, un carnet à la main, El Hadji Malick Diallo qui tient le décompte macabre des bébés découverts à Mbeubeuss est formel : «En deux ans, il y a eu 14 corps de bébé.» Un chiffre beaucoup plus important selon d’autres agents de nettoiement qui mettent dans le décompte «les cadavres de bébé qui pourrissent sans être découverts ou qui sont tout simplement mangés par les chiens».